« On manque d’internes à Nice, c’est une évidence », regrette Marc-Hadrien Veaute. Le président du bureau des internes déplore le fait que leur nombre n’ait pas été revu significativement à la hausse. Il partage ainsi la position du doyen de la faculté de médecine, le Pr Jean Dellamonica.
Car la promotion 2025 s’élèvera à 177 internes. Certes, c’est quinze de plus que l’an dernier mais seulement deux de plus par rapport à 2023 alors que l’objectif était d’atteindre 280 en 2027.
Marc-Hadrien Veaute, 26 ans, a choisi de se spécialiser en médecine intensive et réanimation. Il a échangé avec d’autres internes comme lui. « Nous aurions voulu qu’il y ait plus d’internes formés à Nice. Non que l’on considère que les autres subdivisions méritent d’en avoir moins mais parce que c’est une nécessité. On entend parfois qu’à Nice, beaucoup de médecins viennent s’installer, qu’il n’y a pas de problème mais ce n’est pas le cas. N’oublions pas qu’il y a un problème systémique lié au fait que l’on n’a pas formé suffisamment de professionnels pendant des années ».
Une surcharge de travail
« Dans notre secteur, la population est multipliée durant l’été. Entre la densité de population, son vieillissement et les pathologies de plus en plus lourdes, il y a un réel besoin. Par ailleurs, j’ai discuté avec des jeunes qui venaient de passer le concours. Beaucoup s’inquiètent de ne pas pouvoir faire leur internat à Nice ».
Pour lui, un autre aspect est à prendre en compte: « La charge de travail des internes. On travaille énormément. Parfois jusqu’à 90 voire 100 heures par semaine. La limite maximum est portée à 48 heures hebdomadaires mais c’est totalement utopique. Or si l’on était plus nombreux, les conditions d’exercices seraient peut-être moins compliquées. »
Le problème soulevé n’est pas nouveau. Des internes niçois ont d’ailleurs participé à une grève nationale le 29 avril dernier.