Alors que le championnat de Nationale débute vendredi 22 août pour les Niçois, qui entreront en piste du côté de Tarbes, le deuxième ligne Thibaud Rey se livre sur la saison à venir.
Thibaud, que retenez-vous de cette saison passée en Pro D2?
Plutôt la fin! C’est là que j’en ai le plus profité et que nous avons le mieux performé. Nous avions tous à cœur de bien finir, notamment les anciens qui avaient remporté le titre de Nationale en 2024 et qui étaient annoncés partants.
Désormais, il y a un nouveau projet, une réorganisation en interne. La coupure a fait du bien : je suis parti en Isère et j’ai pu vraiment déconnecter, sans trop penser au rugby.
La descente n’a-t-elle pas laissé trop de traces mentalement et physiquement?
Avec du recul, ce fut une saison très compliquée. Nous n’avions pas trop mal démarré, puis est arrivé ce gros trou d’air avec cette série de quatorze défaites consécutives. C’était très dur de se motiver à chaque nouvelle rencontre. Mentalement, le sursaut de la fin de saison a fait du bien.
Nous sommes descendus, certes, mais la tête haute. Je garderai tout de même de bons souvenirs, notamment la victoire face à Provence Rugby (13-12). On est sorti du vestiaire la peur au ventre, et on n’a rien lâché. Ce fut le match parfait.
Après toutes ces émotions, le retour en Nationale n’est-il pas une forme de déception?
Pour nous, c’est un nouveau challenge, avec un groupe renouvelé et des joueurs qui ne se connaissent pas encore. C’est un beau défi collectif à relever.
Il faut que l’osmose prenne, et nous avons, en tant qu’anciens, le rôle d’intégrer et de transmettre aux nouveaux, qui possèdent de gros CV et beaucoup d’expérience. Tout se passe bien car ce sont des joueurs humbles et à l’écoute.
L’étiquette d’ultra-favori sera-t-elle lourde à porter?
Je n’aime pas trop cette expression d’ »ultra-favori ». Certes, on ne peut pas avancer caché. Favori ou pas, cela importe peu. L’essentiel est de mettre notre jeu en place rapidement et de progresser constamment.
Ce championnat est long – il dure dix mois – et tout peut vite être remis en question. L’important, c’est de travailler dur physiquement.
Comment se passe le quotidien avec vos nouveaux entraîneurs?
Il n’y a pas de grandes révolutions. Ça reste simple, on reste dans le rugby! Chaque entraîneur a sa propre approche. La différence notable, c’est que la communication se fait en anglais, et le plus difficile est de s’adapter aux différents accents.
La concurrence à votre poste vous effraie-t-elle ?
C’est vrai que le club a fait venir de belles recrues. Cela va nous pousser, tous, à élever notre niveau. J’ai appris qu’il fallait travailler avant tout sur ses qualités pour se rendre indispensable. La concurrence ne me dérange pas, tant qu’elle reste saine.
La saison est longue, et un groupe élargi nous permettra de mieux appréhender l’objectif d’atteindre les phases finales. Il faudra de la fraîcheur jusqu’au bout.