Depuis la ville désertique d’Al-Arich, l’organisation humanitaire tente d’acheminer de l’aide à destination de Gaza. Mais les contrôles du côté israélien rendent la tâche difficile, selon les membres du Croissant-Rouge égyptien.

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Publié le 20/08/2025 09:21

Temps de lecture : 2min

Des bénévoles du Croissant-Rouge font des cartons de denrées alimentaires dans un centre logistique de l'organisation humanitaire, le 18 août 2025 à Al-Arich (Egypte). (KHALED DESOUKI / AFP)

Des bénévoles du Croissant-Rouge font des cartons de denrées alimentaires dans un centre logistique de l’organisation humanitaire, le 18 août 2025 à Al-Arich (Egypte). (KHALED DESOUKI / AFP)

Seule une centaine de camions d’aide humanitaire parviennent chaque jour à Gaza via l’Egypte, depuis la reprise des convois en juillet. Des quantités insuffisantes par rapport aux besoins, selon les humanitaires, qui mettent en cause les contrôles stricts côté israélien du poste-frontière de Kerem Shalom. 

Les palettes chargées d’aide humanitaire s’amoncellent dans les hangars et tentes du Croissant-Rouge égyptien, le principal centre logistique de l’organisation, dans la périphérie désertique de la ville d’Al-Arich. Ce centre, situé à une heure de route de la frontière avec Gaza, est un point de passage incontournable pour la plupart des denrées en partance pour l’enclave palestinienne via l’Egypte.

« Quand les camions arrivent, on s’assure qu’ils ont bien les papiers nécessaires et nos équipes font une inspection visuelle pour être sûres qu’ils sont autorisés à traverser le terminal », décrit Amal Eman, la directrice de l’organisation.

Mais malgré ces précautions, plusieurs dizaines de camions sont chaque jour refoulées par les autorités israéliennes. « Cela dépend plus du contenu, poursuit-elle, et on observe que beaucoup de denrées vitales sont rejetées, comme des bouteilles d’oxygène, de l’équipement médical et ce qui contient des pièces métalliques. »

Une imprévisibilité critique pour certaines cargaisons médicales, comme l’explique un représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « Ici, on stocke des médicaments se conservant entre 2 et 8 degrés, principalement de l’insuline, raconte-t-il. Pour cette raison, c’est une organisation compliquée. Il faut un camion réfrigéré qui parte vers Gaza et un autre déjà à l’intérieur de Gaza. Les deux doivent se diriger en même temps vers le point de passage. Il y a toujours des problèmes, c’est très compliqué. » Selon les autorités égyptiennes, plus de 5 000 camions attendent encore leur tour pour se rendre à la frontière.