Sergueï Lavrov a averti mercredi que toute discussion sur la sécurité de l’Ukraine ignorant Moscou ne mènerait « nulle part », critiquant aussi la tentative des Européens d’influencer Donald Trump en faveur de Kiev.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a prévenu mercredi que toute discussion sur les garanties de sécurité occidentales à offrir à l’Ukraine qui ne prendrait pas en compte la position de Moscou ne mènerait « nulle part ». M. Lavrov a également jugé « maladroite » la manière dont les dirigeants européens tentent, selon lui, d’influencer Donald Trump en faveur de l’Ukraine, après que le président américain les a reçus lundi à la Maison Blanche.
« Nous ne pouvons accepter que les questions de sécurité collective soient désormais abordées sans la Russie », a déclaré M. Lavrov à l’issue de pourparlers avec son homologue jordanien à Moscou. « L’Occident comprend parfaitement que discuter sérieusement de garanties de sécurité sans la Russie est utopique, c’est une voie qui ne mène nulle part. »
Il a ensuite accusé les Européens de mener à une « escalade agressive de la situation » sans proposer « aucune idée constructive ». « Les Européens, pour l’instant, essaient seulement de maintenir les États-Unis dans la course à l’armement » de l’Ukraine, a-t-il dénoncé. M. Lavrov s’est cependant félicité que « cette position totalement aventuriste, conflictuelle et belliciste ne trouve aucun écho auprès de l’actuelle administration américaine », qui s’efforce selon lui de « contribuer à éliminer les causes profondes du conflit ».
La Russie rejette tout déploiement d’un contingent militaire européen en Ukraine après la conclusion de la paix, comme l’ont proposé plusieurs pays de l’Union européenne.
L’Ukraine insiste en revanche pour obtenir des garanties de sécurité solides de la part de ses alliés, afin de dissuader la Russie de l’envahir à nouveau par la suite.
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M. Lavrov a également répété mercredi que toute rencontre entre les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky devait être « préparée avec le plus grand soin » afin qu’un tel sommet « ne se solde pas par une détérioration de la situation ».