Caroline Melon et Camille Duvelleroy ont imaginé une déambulation introspective : « La Maison ». Le lieu du spectacle n’est su que la veille : ça aiguise l’appétit. La porte poussée, une existence s’offre à nous. Celle de Marie-Claude, 89 ans. Elle a quitté les lieux, laissant derrière elle son citronnier et un carnet de vie rempli de doutes, de bonheurs, de drames. À la lecture de sa lettre, un visage se dessine, des sons, des odeurs réveillent l’imagination. Et rebelote, au fil des habitantes successives (Blanche, Azra, Jeanne…). C’est le tour de force de ce récit déambulatoire : on pense par jeux de lumières, de senteurs, d’écrits.