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Rédaction Métropolitain

Publié le

20 août 2025 à 20h16

Nous l’évoquions au début de l’été : une nouvelle méthode de lutte contre la prolifération des moustiques tigres est à l’étude à Montpellier. Et en cette fin du mois d’août, cette innovation va quitter les labo pour aller sur le terrain. 

En effet, la Ville de Montpellier, en partenariat avec l’Entente interdépartementale pour la démoustication (EID) Méditerranée et l’entreprise Terratis qui développe cette solution, va éprouver durant plusieurs mois la Technique de l’insecte stérile (TIS) qui consiste à appliquer des rayons X sur des mâles pour les rendre infertiles, puis à les relâcher sur des sites ciblés. Le site ciblé est connu, il s’agit du quartier de Malbosc au Nord de Montpellier, qui a été quadrillé avec 26 points de lâchers. Ces derniers débuteront dès le 21 août au rythme de 2 récurrences par semaine. 

Comment ça fonctionne ? 

Une fois libérés, ces mâles stériles chercheront naturellement à s’accoupler avec les femelles sauvages, or ces dernières ne peuvent s’accoupler qu’une fois dans leur existence et conservent le sperme de leur partenaire toute leur vie. Donc si ces femelles s’accouplent avec un mâle stérile, les œufs pondus seront toujours vides, et donc par conséquent la population de moustiques tigres dans la zone concernée devrait baisser considérablement. 

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Du moins c’est ce qu’espèrent les chercheurs et les élus avec cette première expérimentation montpelliéraine, qui est également une première en France. 

Vidéos : en ce moment sur ActuDes résultats attendus en 2026 

À partir du 21 août et jusqu’au mois d’octobre, il s’agira « seulement » d’une phase préparatoire visant à cibler les femelles qui vont pondre leurs œufs cet hiver. Peu d’impact sur la densité de moustiques-tigres est attendu sur cette période 2025, mais cette phase permet d’optimiser l’impact de futures interventions, prévues courant 2026.

Selon la Ville de Montpellier, des résultats probants pourraient être observés dès l’été prochain : « les œufs résultant de ces unions seront stériles, interrompant ainsi le cycle de reproduction. Cela permet une baisse de la population locale de moustique dès la première année d’intervention ». Et qui dit baisse du nombre de moustiques dit baisse du risque sanitaire, d’autant que cet été un foyer d’infection au virus chikungunya a été détecté au Nord de la Métropole, sur la commune de Castries. 

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Vers une prolifération de la TIS ?

Si cette première expérimentation s’avère concluante, de nombreuses villes françaises pourraient appliquer cette méthode sur leur territoire, de quoi assurer le développement de la start-up montpelliéraine Terratis.  

Car en plus d’être une solution efficace, la TIS est surtout durable, notamment si on la compare avec la dispersion aérienne de produits chimiques insecticides ou de biopesticides, car la méthode développée à Montpellier s’avère respectueuse de l’environnement et sans produits chimiques. 

Donc pas de panique si vous observez de nombreux moustiques dans les environs de Malbosc… ce ne sont que des mâles, et ils travaillent pour vous ! 

Plus d’infos sur l’expérimentation TIS à Malbosc ici

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