Par
Adrien Filoche
Publié le
20 août 2025 à 20h16
Un homme de 25 ans est passé devant le tribunal de Rouen le 20 août 2025 dans le cadre d’une comparution immédiate. Il lui est reproché d’avoir commis à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) en juin de cette même année des faits de rodéos urbains. Il y trouve une justification très personnelle.
400 personnes et une centaine de voitures sur place
Le 30 mai, la police est requise par deux gérants d’entreprises à Saint-Étienne-du-Rouvray. Ils expliquent aux forces de l’ordre que depuis deux mois, devant leurs établissements, des centaines d’individus se réunissent et s’adonnent à des rodéos urbains les weekends.
En plus des nuisances sonores pour les riverains, les deux témoins expliquent que ces pratiques mettent en danger leurs employés.
Le 6 juin, des policiers se rendent sur place et constatent des nuisances avec « l’impression de se trouver sur un circuit automobile ». Sur place, près de 400 personnes et une centaine de véhicules. Deux camions de travailleurs se retrouvent bloqués au milieu des rodéos.
Vers 23h30, Johan*, le prévenu, est retrouvé sur place à bord d’un véhicule BMW. Il roule à vive allure sur une zone limitée à 30 km/h et effectue un dérapage, comme en attestent les caméras de surveillance sur place. Il est interpellé et mis en cause pour des faits de rodéos urbains, avec la circonstance que ces faits ont été commis en réunion.
Déjà condamné pour des infractions routières
Lors de l’audience au tribunal de Rouen, il reconnaît avoir été sur place. « Ça me sert de leçon », souffle-t-il. Interrogé sur les faits par la présidente de la cour, il se justifie : « C’est une passion les voitures. Ça me permet d’extérioriser. »
Dans le dossier, il est indiqué que le prévenu a déjà été condamné huit fois entre 2019 et 2024 pour des faits d’infractions routières ainsi qu’un vol. À ce titre, il avait déjà été condamné à 10 mois d’emprisonnement avec sursis
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Lors de ses réquisitions, le procureur de la République déplore un comportement immature et demande une peine d’emprisonnement de huit mois ferme en raison de l’accumulation des infractions.
Une peine de…
De son côté, l’avocate du prévenu rejette la condamnation, estimant que son client n’a pas commis des faits répétés (ce qui caractérise un rodéo urbain), et qu’il n’a effectué « qu’un seul dérapage » lors de cette soirée du 6 juin.
Après en avoir délibéré, le tribunal de Rouen a déclaré Johan coupable des faits de rodéos urbains. Le prévenu est condamné** à 10 mois d’emprisonnement, dont cinq mois ferme qui seront aménagés sous détention à domicile avec bracelet électronique. La cour prononce également la confiscation de son véhicule.
*Le prénom a été modifié
**Cette peine est susceptible d’appel. Tout justiciable demeure présumé innocent tant que toutes les voies de recours n’ont pas été épuisées
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