Quatre ânes de Provence facétieux ont retrouvé leurs pénates, ce mercredi 20 août 2025 au matin, après avoir passé la nuit dans le jardin d’un Niçois. Une histoire pour le moins cocasse qui s’est bien déroulée grâce à la solidarité.
Retour sur l’escapade de ces animaux.
Emmanuelle Mercier habite près du chemin du Cal-du-Mont-Gros et raconte sa mésaventure: « Mardi [19 août 2025], vers 16 heures, je suis tombée nez à nez avec quatre ânes qui divaguaient près de mon portail. Je me suis dit qu’ils avaient dû passer par le canal plus haut mais surtout qu’il fallait les empêcher de rejoindre le boulevard des Deux-Corniches. Alors j’ai appelé mon voisin pour qu’il leur ouvre son jardin afin de les mettre à l’abri. »
Ce dernier, Georges Dufau, accepte sans hésiter, tandis que tous deux contactent les pompiers et la police.
Impossible de faire revenir un véhicule
Les quatre ânes sont rentrés à pattes à la ferme au petit matin. Photo Ax. T..
« Sauf que depuis il y a un an et demi et l’interdiction de passage, il est compliqué d’arriver jusqu’à chez nous. Ils ont eu du mal à nous rejoindre car il faut passer par un escalier derrière un accès fermé à clef ou , commentent les deux Niçois. Résultat: ça a duré jusqu’à 21 heures. La brigade équestre de la police municipale a bien un véhicule pour transporter des animaux mais il ne pouvait passer accéder jusqu’à nous. Et puis il a fallu retrouver le propriétaire. Les bêtes sont pucées mais il était nécessaire qu’un vétérinaire vienne avec un lecteur… »
Finalement, le maître, Fabrice Bucchioni de la Ferme Azur située guère loin sous l’Observatoire, a pu être contacté. Mais il lui était difficile de venir récupérer ses ânes fugueurs à la nuit tombée car ils devaient faire le trajet à pied (ou à pattes).
Qu’à cela ne tienne, Georges Dufau a proposé de garder ces pensionnaires cabotins dans son jardin, en sécurité. « Au réveil, je les ai trouvés près de la fenêtre de ma chambre. Je leur avais mis de l’eau à disposition et ils ont brouté le jardin. Ils m’ont laissé en souvenir des tas de crottin, ça fera de l’engrais », s’amuse l’hôte.
La clôture défoncée par les sangliers
Les ânes ont passé la nuit chez Georges en attendant de rentrer à la ferme en toute sécurité. Photo Ax. T..
Ce mercredi matin, Fabrice Bucchioni est venu chercher les coquins. « Ils ont quatre ans et s’appellent Nini, Doudou, Dinou et Nounou. Ils sont très gentils [ce que confirment les voisins, conquis]. Ce qu’il s’est passé, c’est que des sangliers ont défoncé notre clôture ces derniers jours. C’est vraiment problématique, il faudrait faire une battue parce qu’ils pullulent et provoquent des dégâts. »
Les quatre ânes sont rentrés à pattes à la ferme au petit matin.
Bien sagement, les quatre ânes ont repris le sentier en sens inverse guidé par leur maître. « Tout cela aurait été beaucoup plus simple à gérer si le chemin du Cal-du-Mont-Gros était praticable », persifle Georges Dufau.
Car les propriétaires voisins sont toujours en conflit avec la Métropole concernant les travaux à réaliser pour réparer l’éboulement du 26 février 2024. Mais c’est une histoire moins amusante que celle des baudets espiègles.
D’ailleurs, les promeneurs ne doivent pas s’étonner: ils peuvent les voir régulièrement au Vinaigrier où ils vont paître de temps en temps. « Que personne ne s’inquiète, lance leur maître avec un clin d’œil, ils connaissent bien la route pour rentrer à la ferme. »