La voix de Josiane tremble encore. À 77 ans, la retraitée, fragilisée par des problèmes pulmonaires, revient à peine de l’hôpital. Ce mercredi matin, devant l’immeuble noirci par l’incendie qui s’est déclaré ce mardi, elle s’appuie sur son fils venu la chercher. Dans quelques heures, elle quittera Villejuif (Val-de-Marne) pour s’installer chez lui, en Seine-et-Marne, dans l’attente d’une solution de relogement. « J’ai besoin d’être chouchoutée, souffle-t-elle. Et puis, je vais pouvoir être toute la journée avec mes petits-enfants. »

Tout autour d’elle, les voisins s’attardent, gobelets de café à la main. L’odeur âcre de fumée colle encore aux murs. Les conversations s’enchaînent dans un mélange de fatigue et de sidération. On refait le film de la veille, on désigne des responsables, on partage les nouvelles de ceux qui sont encore hospitalisés. Le traumatisme de l’incendie reste dans toutes les têtes.