L’art du graffiti a une origine tout à fait spécifique : New York, 1969.
En replaçant le Street-Art dans son contexte historique social et culturel plus large, dont Banksy est le représentant emblématique aujourd’hui, l’exposition retrace les étapes de l’évolution de l’art urbain en commençant par les pionniers de l’ère des graffitis comme Crash ou Seen, en passant par les représentants majeurs qui ont porté ce mouvement à une renommée internationale tels que Keith Haring ou Jean-Michel Basquiat, sans oublier la très riche scène française avec Blek le Rat, Miss.Tic, Gérard Zlotykamien, pour arriver à une large sélection de certains des artistes les plus pertinents de la scène contemporaine dont JR, Invader, Madame… Une attention particulière est accordée à la figure de Banksy, jouant un rôle important tant dans la sphère artistique contemporaine que sociale, devenu un véritable phénomène capable d’affecter et d’impliquer l’opinion publique mondiale. Ses œuvres ont profondément imprégné la conscience collective, de telle sorte qu’elles deviennent immédiatement identifiables.
Exposition réalisée en coproduction avec 24 Ore Cultura (Milan).
Commissariat : Patrizia Cattaneo, historienne de l’art spécialiste du Street-Art – Brigitte Gaillard, conservatrice en chef des musées de Toulon.
Exposition jusqu’au 5 octobre 2025
Musée d’Art de Toulon
113 bd Général Leclerc – 04 94 36 81 15
Du mardi au dimanche de 12h à 18h
Fermé le lundi, les 14 juillet et 15 août
Plein tarif : 7 €, Tarif réduit : 4 € (groupes adultes à partir de 10 personnes, étudiants de plus de 26 ans, membres d’associations d’amis de musées, plus de 65 ans et familles nombreuses).
Dès cette époque, les wagons et les stations du métro commencent à se couvrir de tags, ces signatures codées laissées par des dizaines d’adolescents, en général de jeunes Afro et Latino-américains du South Bronx. À ce stade, il ne s’agit pas encore d’un geste artistique dans cette prolifération d’inscriptions, mais bien d’une pure revendication d’un espace de communication. Laisser un signe indélébile personnel sur un wagon est un geste non seulement de rébellion, mais aussi d’affirmation de sa propre identité. Peu à peu, les writers essayent de se distinguer par le lettrage, la saturation des couleurs et des formats de plus en plus importants : c’est la naissance des « graffitis ».
La reconnaissance dans le monde de l’art officiel passe d’abord par deux figures majeures de l’art contemporain : Keith Haring et Jean-Michel Basquiat. Haring est considéré comme un pionnier dans le passage de l’art du graffiti autodidacte à une figure artistique consciente et distincte. De son côté, Basquiat contribue à transférer l’énergie de la culture urbaine directement sur la toile, libérant le graffiti de son contexte purement urbain pour lui ouvrir les portes des institutions artistiques conventionnelles.
Le succès de Haring et de Basquiat ouvre la voie à une nouvelle génération d’artistes, contribuant ainsi à modeler le panorama de l’art urbain contemporain.
Source : Au musée d’Art, exposition Banksy.