Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi 17 avril 2025, au 1.149e jour de la guerre.

Le fait du jour

« Faire cesser un bain de sang inutile. » C’était l’objectif de Marco Rubio, le chef de la diplomatie américaine à son arrivée à l’Elysée ce jeudi en compagnie de Steve Witkoff, le conseiller spécial de Donald Trump. Ces négociations, remettant pour un jour Paris au centre du monde, ont-elles été fructueuses ? Elles ont été « une occasion importante d’avoir une convergence » indiqué très diplomatiquement Emmanuel Macron. La France a salué jeudi soir un « excellent échange » dans un format « inédit » entre Américains, Ukrainiens, Français, Britanniques et Allemands, qui a « permis de converger » sur l’objectif d’une « paix solide » entre Kiev et Moscou.

Moscou justement s’est employé à parasiter cette réunion en accusant les Européens de vouloir « poursuivre la guerre » et en estimant dans un message à peine codé que « de nombreux pays » tentaient de « perturber » le dialogue bilatéral renaissant entre Moscou et Washington. Par ailleurs, Volodymyr Zelensky, qu’Emmanuel Macron a eu au téléphone juste avant de recevoir les diplomates américains, a accusé dans l’après-midi Steve Witkoff de jouer dans le camp russe. « Je pense que M. Witkoff a adopté la stratégie de la partie russe. Je pense que c’est très dangereux, parce qu’il diffuse consciemment ou inconsciemment des récits russes », a-t-il dit.

La déclaration du jour

« Une frappe avec ces missiles contre des installations russes […] sera considérée comme une participation directe de l’Allemagne aux hostilités au côté du régime de Kiev, avec toutes les conséquences que cela implique. »

La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a envoyé un message clair ce jeudi à l’Allemagne. La menace n’est même pas voilée. Elle concerne l’hypothèse, émise par le futur chancelier Friedrich Merz, d’une livraison de missiles Taurus, capables de frapper en profondeur le territoire russe, à Kiev. C’est donc niet pour le Kremlin.

Le chiffre du jour

10. Le nombre de systèmes de défense antiaérienne Patriot que Volodymyr Zelensky se dit désormais prêt à « acheter » aux Etats-Unis. Un système coûteux que Kiev réclamait jusque-là à ses alliés sous forme d’aide. « J’ai parlé de ce minimum au président [Donald] Trump lors de notre conversation téléphonique. Il m’a dit que l’Amérique y travaillerait », a déclaré le président ukrainien.

La tendance

Une bonne nouvelle pour Kiev, et elles sont très rares ces derniers temps. L’armée ukrainienne a revendiqué ce jeudi une contre-attaque réussie près de Pokrovsk, point chaud du front oriental. « Au cours des dernières semaines, nous avons libéré environ 16 kilomètres carrés de territoire près des localités d’Oudatchné, de Kotlyné et de Chevtchenko », a annoncé sur Facebook le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, évoquant « des actions de contre-offensive ».

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Le blog militaire DeepState, proche de l’armée ukrainienne, montre plusieurs petites zones autour de villages situés au sud de Pokrovsk comme ayant été reprises par les forces de Kiev.

Si ces avancées sont confirmées, elles pourraient donner du baume au cœur des soldats ukrainiens qui doivent tenir le front face à des forces russes plus nombreuses et mieux équipées. Ces dernières menacent désormais deux nouvelles régions, celle de Dnipropetrovsk (centre) et de Soumy (nord). Les troupes russes, se trouvent aussi à environ quatre kilomètres de la ville de Pokrovsk, une ancienne ville minière de la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, considérée comme un centre logistique stratégique.