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Rédaction Paris

Publié le

20 août 2025 à 21h36

« Une cellule d’écoute a été mise en place depuis le 5 août et répond à toutes les sollicitations des familles. » Ce mercredi 20 août 2025, la direction du groupement hospitalier de territoire Grand Paris Nord Est (GHT GPNE) a assuré « partager l’émotion des familles » après les « faits d’agressions sexuelles exceptionnellement graves » commis sur des bébés à l’hôpital André-Grégroire de Montreuil entre décembre 2024 et janvier 2025.
Un communiqué censé apaiser les parents qui se sont plaints du silence de l’établissement ou d’un accompagnement jugé très insuffisant, notamment dans les colonnes du Parisien.

Deux mamans ont identifié leur enfant sur les vidéos

« Onze » familles ont été reçues par la direction, qui ajoute qu’un « rendez-vous a été proposé à [chacune de celles] potentiellement concernées par les faits, sur la base des éléments transmis par le parquet ». De nombreuses familles redoutent que leurs enfants aient été en contact avec l’infirmière soupçonnée d’avoir commis des agressions sexuelles filmées sur au moins deux bébés, au sein du service de néonatalité de l’hôpital André Grégoire.

Au moins six familles demandent à être partie civile dans ce dossier, a affirmé l’un de leurs trois avocats à actu Paris, ce que n’a pas confirmé le parquet de Bobigny. Le représentant du ministère public nous précisait dans la soirée être saisi actuellement du cas de trois victimes, mais ni lui ni les services de police n’ont en l’état reçu aucune autre plainte faisant apparaître de nouvelles victimes. Il n’avait pas non plus connaissance de constitutions de partie civile de la part des familles. Jusqu’à présent, deux mamans ont identifié leur enfant sur les vidéos à la disposition des autorités.

Une « détresse absolue »

« Nos clients sont dans une détresse absolue face à l’horreur des faits et se sentent complètement abandonnés par l’hôpital, a assuré à l’AFP Me Besma Maghrebi Mansouri. Ils ne comprennent pas non plus que les mis en cause n’aient pas été placés en détention provisoire. »

L’infirmière Juliette S., 25 ans, s’est elle-même rendue le 30 juillet au commissariat pour se dénoncer en réponse à des mises en cause sur les réseaux. Elle est soupçonnée d’avoir agressé sexuellement au moins deux bébés – un noir et un blanc – sous l’emprise de son amant au moment des faits. Redouane E., aujourd’hui âgé de 28 ans, aurait avoué « fantasmer sur des enfants ». Il a été interpellé le 30 juillet chez lui et son matériel informatique saisi. Tous deux ont été mis en examen le 2 août.

Le parquet de Bobigny avait demandé leur placement en détention provisoire. Mais ils ont été maintenus sous contrôle judiciaire par la chambre de l’instruction, à Paris, à l’issue d’une audience le 14 août.

Le dossier fait état de deux vidéos envoyées entre décembre 2024 et janvier 2025. Sur l’une, l’infirmière met deux doigts dans la bouche d’un enfant ; sur l’autre, elle touche le sexe d’un enfant, sous forme de caresses et d’un pincement, avait-il été précisé à l’audience.

avec AFP

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