Posted On 21 août 2025

C’est au cœur du mois d’août, à 6 mois des élections municipales, que les élus Verts/LFI décident de sortir du chapeau un projet pour les Quais de l’Isère, visiblement préparé à toute vitesse pour faire de la comm’ tant qu’ils le peuvent encore.

UN AMÉNAGEMENT EN BOIS SUR LES QUAIS

Gilles Namur, l’inénarrable adjoint aux espaces publics et à la fraîcheur, a ainsi annoncé dans le Dauphiné Libéré (07/08/25) qu’un espace en bois sera créé sur les quais en rive gauche, juste en face de la gare du téléphérique. Très concrètement : il s’agira d’un revêtement en bois au sol type terrasse avec quelques bancs dessus, et du mobilier urbain stylisé avec des tables et des arceaux sans véritable utilité conçus pour évoquer les bulles de l’Isère.

Visuel du projet créé par la ville de Grenoble. © Ville de Grenoble
PAS DE VÉGÉTALISATION, PAS D’OMBRE…

Le premier élément qui frappe en découvrant les visuels diffusés par la ville de Grenoble, c’est l’absence totale de végétalisation… et même d’ombre pour se protéger du soleil qui tape fort à cet endroit. Selon Gilles Namur, interrogé par l’Essor Isère (19/08/25), c’est la faute de l’architecte des bâtiments de France qui interdit de végétaliser. Comme si à minima des jardinières n’étaient pas envisageables. Et vu le mobilier prévu, des aménagements créant plus d’ombre n’étaient pas possibles ?

Pas d’espaces verts, aucun moyen de trouver de l’ombre… © Ville de Grenoble
… DANS LA VILLE N°1 POUR LES ILOTS DE CHALEUR

L’adjoint à la fraicheur de la ville 1ère de France pour les ilots de chaleur, qui a encore vécu un été étouffant, persiste donc avec un projet qui n’intègre pas l’essentiel dans une ville en surchauffe, à savoir des moyens de se protéger dans l’espace public. On voit là encore la légendaire capacité d’anticipation et l’intelligence dans la réalisation de ceux qui prétendent penser la ville à l’horizon 2050 pour l’adapter au changement climatique..

LA VOIE DE CORATO DÉSERTE N’ALERTE PAS LES VERTS

Le précédent de la voie de Corato devrait pourtant les inquiéter. En contrebas du quai, cela fait désormais deux étés que la municipalité expérimente la piétonisation de cette voie sur berge en juillet/août. Et le constat est tout aussi accablant en 2025 qu’il l’était l’an dernier : la voie est restée déserte, massivement boudée par les piétons. Quoi de plus logique : qui aurait décemment envie de se balader dans un espace sans bancs ni arbres, pas du tout attrayant ?

L’extraordinaire affluence sur la voie de Corato piétonnisée.
UNE ANNONCE PRÉCIPITÉE AVANT LES ÉLECTIONS

Les travaux sont prévus pour cet automne. Une annonce en août pour une réalisation 2 mois plus tard : on comprend que les Verts/LFI sont dans la précipitation et font vite des coups de comm’ avant le 1er septembre et le début de la période de réserve électorale qui leur interdit de faire leur propagande politique avec les moyens de la ville à l’approche des élections. Cet été, la moindre action de la majorité devient donc prétexte à sortir les gros tambours, comme avec la pose de quelques bancs place Notre-Dame

MONTANT DU PROJET  : 100 000 EUROS…

Coût prévisionnel de l’opération sur les quais : 100 000 euros. Pour 200m² de terrasse bois et un peu de mobilier, ça fait un cher payé. Avant les municipales, c’est de toute façon open bar pour les élus Verts/LFI déjà pas très dispendieux avec l’argent public en temps normal : ils sont prêts à cramer la caisse, et donc aggraver la situation financière déjà la catastrophique de la ville, pour se faire mousser devant les électeurs.

… POUR UN AMÉNAGEMENT PROVISOIRE

Et tout cela pour… un aménagement provisoire. Gilles Namur ne l’envisage pas du tout pérenne et voit cela comme transitoire, avant « que quelque chose de mieux ne soit mis en place ». Une autre spécialité municipale : jeter de l’argent par les fenêtres pour des projets qui ne durent pas.

« L’observatoire du temps présent » : 210 000 euros pour un gadget resté 3 mois à l’esplanade, et on ne sait pas où il est passé aujourd’hui. Les Verts/LFI et leur amour du « transitoire »..

Pendant ce temps, la municipalité est incapable d’aider des structures à l’impact durable, elles, et qui n’auraient eu besoin que de faibles montants en comparaison, à l’image de la Papothèque qui faisait énormément pour le lien social et La Fabrique Opéra pour la diffusion de la culture.

PAS DE PROJET PRÉCIS ARRÊTÉ…

Cet aménagement est provisoire, mais Gilles Namur explique déjà à l’Essor son « ambition de transformer les quais de la rive gauche ». Et ce même si « aucun projet d’aménagement précis n’est arrêté ». Son horizon : plusieurs années. Les Verts/LFI n’ont donc rien entrepris en ce sens pendant 12 ans de mandats, mais juste avant les municipales ils lancent cet effet d’annonce. Le hasard du timing fait décidément bien les choses…

… MAIS DES PROMESSES « POUR LA PROCHAINE MANDATURE » !

« Un projet qui verra le jour au cours de la prochaine mandature, indique la municipalité si elle est reconduite en mars prochain » explique encore plus explicite le journaliste Teddy Persicot dans le Dauphiné Libéré (07/08/25). La boucle est bouclée : avec ce quasi appel à voter de la part de la « municipalité », on peut faire difficilement plus clair en termes d’utilisation des moyens de la collectivité au service de la campagne électorale des sortants !

TOUS LES MOYENS SONT BONS POUR DES VERTS/LFI AUX ABOIS

Jusqu’au bout, les Verts/LFI ne reculeront devant rien pour tenter de grapiller des voix en trompant le gogo. Pas même devant les procédés les plus grossiers consistant à sortir du chapeau un projet précipité et à se confondre en promesses juste avant le vote. Mais à la différence de 2020 où ils pouvaient encore jouer du bénéfice du doute après un seul mandat, ils ont cette fois-ci eu 12 ans pour agir et portent un bilan qui est critiqué jusque dans leurs propres rangs. On peut tromper mille personne une fois…