Une récente étude du voyagiste Holidu, basée sur des avis Google, classe une nouvelle fois l’aéroport de Bordeaux-Mérignac parmi les pires d’Europe. Alors que la direction évoque de récentes améliorations, les voyageurs, à l’image d’autres classements, ne sont pas aussi catégoriques.
L’actu des régions
Chaque jour, un tour d’horizon des principales infos de toutes les régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter « L’actu des régions ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Habitué des bas-fonds du classement, Bordeaux-Mérignac peut au moins se satisfaire d’avoir cédé la dernière place à Héraklion. Pas de quoi se réjouir pour autant : une fois encore, le voyagiste Holidu classe l’aéroport de Bordeaux-Mérignac parmi les pires d’Europe, à la 84e place sur 85, très loin derrière le trio de tête composé d’Istanbul, Porto et Helsinki.
Avec une note moyenne de 3/5 sur Google, Bordeaux-Mérignac n’est pas loin de Nantes (81e avec 3,2) ou Marseille (78e avec 3,3). Basé sur les avis des passagers, ce classement prend en compte l’ensemble des notes et des commentaires, au nombre de 17 000 pour celui de Bordeaux, depuis que les lieux sont référencés sur Google Maps.
Selon Simon Dreschel, cela ne reflète en rien les évolutions récentes de l’aéroport. « Les indicateurs Google font peser 15 années d’avis, bien avant les améliorations, sans prendre en compte la dynamique de ces 3 dernières années », justifie ainsi le président du directoire.
D’autres classements sont en effet moins catégoriques. Le site allemand AirHelp, qui évalue les aéroports sur leur ponctualité, les avis clients et l’offre de restauration et de boutiques, place ainsi Bordeaux au 4e rang français, 44e européen et 135e mondial, avec une note moyenne de 7,51 sur 10.
À la sortie du tarmac, certains passagers ne cachent pas leur étonnement quant aux mauvais avis Google. « Les toilettes sont propres, il n’y a rien de particulier, je ne trouve pas que ce soit justifié, estime un père de famille. Par rapport à Madrid et Orly où j’ai l’habitude d’aller, je ne trouve pas qu’il y ait une grande différence. »
Le terminal Billi est actuellement en cours de rénovation.
•
© Nicolas Pressigout / France 3 Aquitaine
« La seule chose que je reprocherais, c’est de ne pas avoir une agence Air France physiquement, on est obligé de passer par téléphone, c’est un peu dommage, nuance de son côté une maman. Sinon je n’ai pas grand-chose à redire, c’est un petit aéroport et ça me va très bien. »
Habituée de Toulouse-Blagnac (classé 44e avec une moyenne de 3,9), une jeune passagère juge « pas trop mal », Bordeaux-Mérignac, bien que son rival soit « peut-être plus moderne, plus joli, moins en construction aussi. »
Le futur terminal de l’aéroport apportera une touche de modernité et de nouveaux services.
•
© Enia Architectes
Actuellement en chantier, l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, critiqué pour ses infrastructures vieillissantes et son manque d’offre de services, connaît d’importantes transformations.
Lancée en janvier de cette année, la rénovation du rudimentaire terminal Billi, dédié aux compagnies low-cost, devrait considérablement améliorer l’expérience des passagers, au départ comme à l’arrivée.
Par ailleurs, un nouveau hall destiné à effectuer la jonction entre les terminaux A et B est en cours de construction. Au total, les investissements atteignent la somme de 240 millions d’euros sur 5 ans.