Il n’est pas devenu le premier Belge à disputer les trois playoffs. Pire, il a perdu du terrain en descendant à la 44e place du classement. « La semaine dernière, je n’ai rien fait de brillant, nous confie Thomas Detry. Mon jeu était même un peu décevant. Je me sens à bout. Je ne sais pas si la fatigue est mentale ou physique, mais je ressens une fatigue à plusieurs niveaux. La saison a été tellement chargée qu’ils sont en train de penser au calendrier sur le PGA Tour. Tout le monde sait l’importance de finir dans le top 50 qui t’ouvre les portes de tous les Signature events. Ces tournois rapportent beaucoup de points FedEx et offrent de gros prize-money. » Il s’épargne donc le stress de devoir se qualifier pour ces tournois.
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En début de saison, j’avais d’abord l’objectif de garder ma carte et donc de finir dans le top 50.
Sa joie est de courte durée. En février, il avait rêvé en grand à la suite de sa première victoire sur le PGA. Phoenix devait lui servir d’ultime déclic pour lutter avec le top mondial. Il n’a jamais réussi à digérer ce titre. « En début de saison, j’avais d’abord l’objectif de garder ma carte et donc de finir dans le top 50. Comme j’ai acquis cette certitude assez tôt dans la saison, je garde un goût amer de la suite car on aurait aimé faire un peu mieux par la suite. » Il rêvait aussi de gagner un tournoi sur le PGA Tour. Il l’a fait le 9 février au WM Phoenix Open.
Thomas Detry signe le plus grand exploit du golf belge
Il avait également épinglé d’accrocher une place dans le top 30 pour disputer le Tour Championship. « J’ai accompli les deux premiers objectifs, mais pas celui-là. »
Ses émotions oscillent entre les extrêmes. Thomas Detry s’offre un peu de temps pour digérer les huit premiers mois de l’année. « J’ai besoin de recharger les batteries, poursuit-il. Je vois quand même beaucoup de positif. Là, j’ai surtout besoin de décompresser en famille. J’avais prévu de jouer assez bien en Europe. Je ferai le BMW PGA Championship à Wentworth dans trois semaines. Puis, j’envisageais de jouer en Irlande, mais je ne suis pas certain de m’y rendre. Je vais me reposer. »
Son programme s’est également allégé de la Ryder Cup. Thomas Detry a fait une croix sur ses chances de la disputer même si le capitaine Luke Donald n’a pas encore remis sa liste définitive. « La Ryder Cup ? Pour moi, ce sera dans deux ans et pas cette année. Il reste une dernière place avec un point d’interrogation. Luke Donald attend cette semaine. L’équipe européenne sera très forte. Tommy Fleetwood, Robert MacIntyre et Ludvig Aberg sont en grande forme. »
Quant au Belge, il s’offre le droit de jouer l’Open de France. « Je vais prendre la suite avec plus de légèreté. Ma carte est maintenue. Je n’ai plus besoin de me stresser. Si j’ai envie de jouer en octobre, je jouerai. »
Ensuite, il s’envolera pour les Émirats où il préparera cet hiver la saison 2026 en compagnie de son coach, Jérôme Theunis.