Depuis deux mois, la ligne TER Marseille – Nice n’est plus opérée par la SNCF mais par Transdev.. Malgré quelques retards persistants, deux mois après, les usagers sont globalement satisfaits.
Sur les quais de la gare de Nice, Nohra presse le pas. L’horloge indique midi et quart, le départ de son train est prévu dans dix minutes. La vendeuse de 34 ans vient tout juste de terminer son travail au magasin Relay de la gare et elle ne voudrait pas rater une place assise. Seulement, depuis deux mois, ce ne sont plus les mêmes trains qui l’attendent au bout du quai. Depuis le 29 juin 2025, l’entreprise privée Transdev opère les trajets TER sur la ligne Marseille–Toulon–Nice à la place de la SNCF.
Pour Nohra, l’ouverture à la concurrence n’a eu que des effets bénéfiques : « C’est vraiment positif, assure l’usagère. Par rapport aux trains de la SNCF, il y a toujours la climatisation. Il y a de la place et les rames sont plus propres. »
En plus d’améliorer le confort des usagers, les trains sont désormais plus ponctuels que ceux de la SNCF, même si les objectifs fixés par la Région PACA ne sont pas encore atteints. Comme l’explique Laurent Senigout, directeur adjoint de Transdev pour la ligne Marseille–Nice :
« Nous sommes au-delà des objectifs que nous nous étions fixés, avec 95 % de trains ponctuels. Pour répondre aux exigences de la Région PACA, nous devons encore faire mieux et atteindre 97,5 % de ponctualité. »
« Déjà 11 trains neufs »
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de son côté, défend le bilan de l’ouverture à la concurrence. Pour Jean-Pierre Serrus, vice-président de la Région PACA chargé des transports : « Rien aujourd’hui ne permet de dire que le service s’est dégradé depuis l’arrivée de Transdev. » C’est même l’inverse selon l’élu puisque ce changement s’est accompagné de nouveaux équipements : « Nous avons déjà onze trains neufs sur les seize commandés. L’année dernière, nous opérions encore avec des trains Corail qui datent de quarante ans. » Les cinq derniers trains flambant neufs devraient arriver d’ici la fin novembre, ce qui portera le parc existant à seize rames, assure le directeur adjoint de Transdev pour la ligne Marseille–Nice.