C’est officiel : Fabio Quartararo fera ses débuts sur le
prototype MotoGP V4 de Yamaha lors du test de Misano le 15
septembre. Le Français avait déjà ciblé ce rendez-vous, restait à
savoir si ce serait en essais privés ou officiels. Le doute est
levé : « à Misano, je testerai la V4… lundi. Ce sera
intéressant de voir le potentiel de la nouvelle moto.
»

Développée par les pilotes d’essai
Augusto Fernandez
et
Andrea Dovizioso
, la V4 doit remplacer
l’actuelle M1 dès la saison prochaine… à condition d’être
suffisamment compétitive. Fabio
Quartararo suit le chantier de près, mais garde
ses réserves : « Augusto et Dovi sont des pilotes très
expérimentés, et bien sûr, j’ai confiance en eux », dit-il. «
Mais tant que je n’aurai pas essayé la moto, je ne veux
rien supposer
. »

Côté moteur, Yamaha avance par paliers.
Fernandez l’a confirmé : « le moteur n’est pas
à son plein potentiel ; ils ne nous donnent pas encore toute la
puissance. » Une photographie que El Diablo assume aussi : «
je sais que c’est encore lent, sur le moteur »,
reconnaît-il, avant de cibler l’essentiel : « mais c’est un
point qui sera crucial pour l’avenir : d’avoir non
seulement une moto rapide, mais aussi rapide en ligne
droite
. »

Autre axe clé du projet : améliorer le freinage en exploitant
davantage le pneu arrière à la décélération — un domaine où la V4
est attendue au tournant.

Fabio Quartararo

Cap sur 2026 : Fabio
Quartararo identifie le vrai crash-test

Misano ne sera qu’une première prise en main.
Quartararo place le curseur plus loin : « il y
aura Misano et les essais de Valence. Mais le plus important pour
moi sera les essais de présaison », explique-t-il. «
Entre Misano et Valence, on ne peut pas vraiment
changer la moto. Mais entre novembre et février, on a beaucoup de
temps pour s’adapter 
». Conclusion
limpide : « pour moi, février sera le test le plus important
depuis longtemps. »

Le message est fort : « nous ne pouvons pas courir à
nouveau avec le quatre cylindres en ligne
, nous
sommes bien trop loin et nous ne progressons pas beaucoup avec
cette moto », tranche Quartararo sur
crash.net
. « Il est donc quasiment certain que nous
courrons avec la V4. J’ai hâte de tester la moto, car je
pense que nous avons vraiment besoin de changement
.
»

Le constat autrichien l’a encore rappelé : week-end le plus
sombre de la saison pour Yamaha, adhérence arrière introuvable —
aggravée par la construction plus rigide du pneu arrière — et un
seul point pour la 15e place de Quartararo, tandis
que les M1 occupaient les quatre dernières positions. Dans un
plateau où tous les concurrents roulent déjà en V4, l’orientation
de
Yamaha
ne fait plus débat. Place aux faits :
Misano pour découvrir, Valence pour affiner… et février pour
valider que la V4 peut rendre à Yamaha la vitesse
de pointe, le freinage et la constance qui lui manquent.

Fabio Quartararo