Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confié être prêt à rencontre Vladimir Poutine, seulement après un accord sur les garanties de sécurité pour Kiev. Le lieu de cette rencontre n’est pas encore défini, mais le chef de l’État ukrainien évoque plusieurs pistes.
Volodymyr Zelensky a jugé possible ce jeudi 21 août une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine après avoir déterminé les grandes lignes d’un accord avec les Occidentaux sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine.
« Nous voulons parvenir à une compréhension de l’architecture des garanties de sécurité d’ici sept à dix jours. Et sur la base de cette compréhension, nous avons l’intention d’organiser une réunion trilatérale » incluant le président américain Donald Trump, a précisé le dirigeant ukrainien à un groupe de médias, dont l’AFP, dans des déclarations faites mercredi mais qui étaient sous embargo jusqu’à jeudi matin.
Le président ukrainien a également évoqué plusieurs pistes sur le lieu de ce sommet bilatéral, évoquant la Suisse, l’Autriche ou la Turquie. « Nous estimons qu’il est juste (…) que la rencontre ait lieu dans une Europe neutre », a-t-il expliqué.
Il rejette également l’hypothèse de la Hongrie, jugeant « pas facile » de tenir cette réunion à Budapest en raison du rapprochement entre Viktor Orbán et Vladimir Poutine. Il a également exclu le choix de Moscou.
La Hongrie de Viktor Orbán prête à accueillir le sommet
Par ailleurs, Volodymyr Zelensky a aussi évoqué lors de son entretien aux médias la position de la Hongrie, qui refuse de voir adhérer l’Ukraine à l’Union européenne. Il a annoncé avoir demandé à Donald Trump de convaincre le chef d’État hongrois Viktor Orbán de permettre l’ouverture de négociations.
« Le président Trump a promis que son équipe y travaillerait », a-t-il indiqué à un groupe de médias, dont l’AFP. Les relations entre le dirigeant nationaliste et Kiev sont tendues, tandis qu’il se montre de plus en plus proche avec le Kremlin. Viktor Orbán milite contre l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, qui « ruinerait » selon lui le bloc. Le chef d’État hongrois est également opposé à toute aide militaire à Kiev.
La Hongrie de Viktor Orbán s’est pourtant déclarée ce jeudi disposée à accueillir d’éventuelles négociations de paix sur l’Ukraine, se présentant comme le seul pays d’Europe à entretenir de bonnes relations avec Donald Trump et Vladimir Poutine.