Le coach parisien a fait le point ce jeudi, à Poissy, à la veille de la réception d’Angers, lors de la 2e journée de Ligue 1.

Ce qu’il demande et attend de Lucas Chevalier : «On veut des joueurs qui peuvent créer une supériorité numérique, qui peuvent prendre les bonnes décisions sous le pressing adverse avec ses sans le ballon. Sans le ballon, on veut couvrir la ligne défensive, être fort dans les airs et pour toutes les situations qui peuvent intervenir dans la surface pour un gardien. Sur le plan mental, du leadership. Les gardiens voient l’ensemble du terrain et tous leurs coéquipiers. Ils ont donc une bonne vision de ce qui arrive sur le terrain. Ce leadership, je le demande à tous mes gardiens, Lucas Chevalier mais aussi Matfey Safonov. (…) Remplacer Gigio Donnarumma ? Ce sont des décisions toujours difficiles à prendre. Je n’ai aucun problème à les prendre mais je ne veux rien expliquer sur des joueurs qui sont au PSG, ça ne m’intéresse pas. Je peux comprendre les critiques au sujet de nos décisions ou de mes décisions, mais on est calmes, tranquilles, on sait où on veut aller et c’est le plus important.»

S’il craint de voir les équipes de Ligue 1 jouer toujours plus regroupées face à Paris : «Je pense que c’est une habitude. On l’a vu il y a deux ans et la saison dernière, ce sera la même chose. On est habitués à jouer contre des blocs bas. C’est toujours difficile quand tu es face à une équipe qui a une densité de joueurs importante, avec peu d’espaces. Tu n’as pas le temps pour penser, réaliser ton action. Mais on a l’habitude. C’est la phase de jeu qu’on connaît le mieux.»

Le stade nous a beaucoup manqué. Nos supporters aussi.

Luis Enrique


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Les retrouvailles avec le Parc des Princes : «Le stade nous a beaucoup manqué. Nos supporters aussi. C’est toujours beau de jouer ici, c’est une ambiance différente. On est contents. On a joué les 10 derniers matchs officiels à l’extérieur. C’est le moment de profiter de notre stade, de nos supporters. Avec leur soutien, nous sommes très forts. Demain (vendredi), ce sera le premier match de championnat à domicile et on veut jouer à notre niveau. Il faut préparer ce match de la meilleure des manières parce que ce sera difficile. On connaît la qualité défensive et offensive d’Angers.»

La suite du mercato : «Notre obligation en tant que club est d’être ouverts jusqu’à la fin du mercato. C’est comme ça. Il faut être prêts pour toutes les circonstances. On est contents de nos recrues mais, comme d’habitude, on est prêts à toutes les situations.»

Le «feeling avec le ballon» qu’il manque encore à ses joueurs : «C’est la même chose que lorsque vous faites votre première interview après les vacances, que tu as un peu de doute (sourire). De mes années comme joueur, je me souviens que la première semaine (après la reprise), c’est comme ça. Trois semaines sans toucher le ballon, c’est toujours différent. Mais c’est une habitude. Après deux semaines, tout le monde est prêt. Demain, contre Angers, on doit être prêts parce que ce sera difficile. Il faudra qu’on soit lucides face à une équipe qui sait défendre en réduisant les espaces et le temps. C’est beau de jouer ce type de match et il faut être prêt.»

La profondeur de banc : «C’est très important dans ces premières semaines mais ça a été une constante sur la saison écoulée. Ce n’est pas simple de savoir que tu peux être important pour l’équipe quand tu commences sur le banc. Mais on est habitués à voir que les joueurs qui entrent sont prêts. C’est une qualité importante de notre équipe.»

L’an dernier, Ousmane Dembélé a vécu une saison incroyable. Je suis convaincu qu’il peut faire encore mieux, sans aucun doute.

Luis Enrique

Ousmane Dembélé : «Cette saison, c’est un peu un challenge pour lui. L’an dernier, il a vécu une saison incroyable. Je suis convaincu qu’il peut faire encore mieux, sans aucun doute. il faut être très courageux pour dire cela, mais il en a le niveau. C’est un joueur important pour nous. Il a la qualité offensive, mais aussi défensive. Je le vois toujours avec le sourire. Je suis content et j’espère que la saison 2025-26 sera encore meilleure pour lui et l’équipe.»


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Deux buts sur trois inscrits depuis l’extérieur de la surface : «Plus qu’une innovation technique, c’est l’une des solutions que tu dois chercher quand tu attaques un bloc bas. C’est normal. On a différentes options face aux blocs bas, c’est l’une d’entre elles, et je suis content d’avoir des joueurs avec cette qualité.»

La superstition : «Si c’est important, peut-être dans la sélection des joueurs parfois ? Non. Je suis fier de mon travail. Le reste, la superstition, ce n’est rien. J’étais un peu superstitieux comme joueur mais pas du tout en tant qu’entraîneur. Pour moi, c’est simple : si je vois un joueur qui a un très haut niveau à l’entraînement, il joue, pas de problème. C’est mon compromis avec les joueurs : si un joueur mérite de jouer, si je crois qu’un joueur mérite de jouer, peu importe son âge, sa nationalité ou quoi que ce soit d’autre. Je pense que ça marche pour moi et j’essaie de m’y tenir tout le temps.»

Apporter de la nouveauté : «Ce qu’on peut ajouter en tant que staff, c’est de travailler sur les choses dont on pense qu’elles seront importantes pendant le match. Bloc bas ou pas, il faut avoir une structure pour attaquer de la meilleure des manières et être efficace quand tu presses à la perte du ballon. Il y a beaucoup de choses qu’on pense pouvoir améliorer. Après, chaque match est différent, avec des situations différentes à chaque fois, il faut les gérer. Avant les matchs, on sait plus ou moins quelles seront les actions, mais tu dois voir comment est chaque joueur, les joueurs ne sont pas des machines. On doit voir où se situe l’amélioration, ça dépend de chaque match. On est ouverts pour être prêts et analyser tout cela. Avant le match, tu peux essayer de savoir, mais chaque rencontre est différente.»

Répéter ce que tu as fait la saison dernière pour gagner, ça peut marcher encore, mais il faut être prêt pour être imprévisible, différent, avoir plus d’options.

Luis Enrique

Ce qu’il veut changer : «Changer… Changer tout, changer rien. Ça ne peut pas être évoqué en public, c’est mon travail, le travail de l’équipe et du club. Répéter ce que tu as fait la saison dernière pour gagner, ça peut marcher encore, mais il faut être prêt pour être imprévisible, différent, avoir plus d’options. C’est pour cela qu’on prend des décisions. C’est peut-être dur à comprendre à l’instant T. Mais c’est pour cela qu’on continue à recruter des joueurs, à prendre des décisions. Ce n’est pas à dévoiler au public parce que ça ne marche pas comme cela.»

Ligue 1+ et s’il est disposé à ouvrir «son» PSG : «On a déjà tout montré, il n’y a rien de plus ! En tout cas, tout ce qui est intéressant à montrer… Le reste…»


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Propos recueillis en conférence de presse