Par
Alexandre Marque
Publié le
21 août 2025 à 12h16
C’est un grand hangar situé à quelques pas de l’entrée du parc. C’est dans cet atelier que les maquettistes de France Miniature à Élancourt (Yvelines) entretiennent et restaurent les 117 répliques exactes des plus beaux monuments de France réalisées à l’échelle 1/30e.
« La plus petite maquette doit faire 1 m2 de côté, détaille Nicolas Salerno, responsable du service des maquettes au parc. Le château de Versailles, c’est 150 m2. Quand on l’amène dans l’atelier, on ne peut plus bouger. »
Des maquettes en extérieur sensibles à la météo
Chaque matin, c’est le même rituel pour Nicolas. Le maquettiste part faire son tour dans le parc pour « vérifier qu’il n’y a pas eu de casse » parmi ces monuments installés en extérieur depuis près de 35 ans et particulièrement sensibles à la pluie, au vent, à la chaleur ou bien à la présence d’animaux. Il s’agit parfois de « recoller une fenêtre ou une cheminée ».
Parfois, ce sont aussi les visiteurs du parc qui lui amènent du travail…
« Les gens ne se rendent pas compte comment ces maquettes sont fabriquées. Une fois, une touriste s’est assise dans le Sacré-Cœur pour prendre une photo. Tout s’est effondré ! »
Nicolas Salerno, responsable du service des maquettes au parc France miniature à Élancourt
En hiver, quatre à cinq maquettes sont refaites
Une fois les réparations du jour achevées, les maquettistes peuvent s’atteler à la restauration des monuments. « En hiver, dès que le parc est en sommeil mi-décembre, on refait quatre-cinq maquettes de fond en comble », souligne le responsable de l’atelier, qui a découvert l’univers des maquettes à l’âge de 6 ans. « Cela demande tellement de concentration. Il faut être un minimum passionné par le sujet », ajoute-t-il.
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« Un travail de longue haleine »
Certains monuments nécessitent une attention régulière comme le monastère de la Grande Chartreuse. « La patine se dégrade tout le temps. »
Depuis cet hiver, Nicolas s’est attaqué à la maquette des hospices de Beaune. « Un travail de longue haleine, reconnaît-il. Elle était vraiment arrivée au bout. Cela partait en poussières. »
Une fois terminé, le monument sera « reparti pour 20 à 30 ans ».
David Danquigny conçoit de nouveaux trains en 3D qui circuleront ensuite à France Miniature à Élancourt (Yvelines). ©Alexandre MARQUÉSeize trains miniatures à surveiller
Au fond de l’atelier, on trouve David Danquigny, « le chef des trains ». Cet employé, passionné d’aéromodélisme depuis toujours, surveille et répare les seize trains miniatures, eux aussi à l’échelle 1/30e, qui circulent toute la journée sur les 3,5 km de voies ferrées que compte le parc. Pour le plus grand bonheur des petits et des grands.
« Dans l’ensemble, cela tourne très bien. Quand il y a du vent, des pommes de pin tombent sur les voies ferrées et les trains déraillent. »
David Danquigny, « le chef des trains », à France miniature
David est aussi chargé de concevoir de A à Z de nouveaux trains, complètement différents de ce qui se pratiquait à l’origine du parc il y a 35 ans.
« Jusque-là, on utilisait des anciens trains en laiton. Mais le laiton, cela s’abîme assez rapidement, explique l’intéressé. Aujourd’hui, les voitures des trains sont imprimées en 3D. C’est plus facilement réparable. Cela permet aussi de rajouter beaucoup de détails par rapport au laiton. »
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