Canal+ et LFP Media s’affrontent autour de la distribution de Ligue 1+. La chaîne cryptée réclamerait l’accès aux flux après avoir boudé le projet, mais la Ligue exigerait l’abandon des poursuites Amazon en contrepartie.
Le conflit s’est envenimé avec la LFP après un revirement spectaculaire de Canal+. Initialement opposée au projet Ligue 1+, la chaîne souhaite, selon RMC, en assurer la distribution non-exclusive. Un accord semblait proche selon les deux parties, avant de capoter sur les conditions posées par Nicolas de Tavernost.
Canal+ affirme qu’un deal a été finalisé le 18 août sur « les éléments essentiels du contrat ». Dans un courrier adressé au patron de LFP Media, Maxime Saada a rappelé la confirmation écrite de Tavernost : « Je vous confirme notre accord sur ce projet tel qu’il ressort de nos discussions. »
Mais la LFP aurait posé une condition sine qua non : l’abandon des poursuites judiciaires contre Amazon. Canal+ réclame 600 millions d’euros de dédommagement depuis l’attribution controversée des droits TV en 2021. La chaîne cryptée estime avoir été lésée par le prix bradé accordé au géant américain.
Tavernost justifie auprès des présidents sa position par la nécessité de « mettre fin à un combat judiciaire quasi permanent depuis quatre ans » et de « marquer un lien de confiance rétabli ». D’après RMC, Canal+ pourrait accepter de retirer ses poursuites contre compensation, et par exemple la co-diffusion du match du dimanche soir.