→ New Order
N’en déplaise à Pep, à Manchester, il n’y a pas qu’Oasis, loin de là. Dans les années 80, de nombreux groupes de rock de la tendance synth pop sont nés dans la ville du Nord-Ouest du royaume. Le plus célèbre d’entre eux : New Order, fondé par les survivants de Joy Division, un autre groupe mythique de Manchester. Trois ans après sa fondation, le nouvel ordre sort l’immense tube Blue Monday. Un mix basse-batterie étincelant, mais surtout, un joli clin d’œil à la légère dépression ressentie par Guardiola après neuf ans de dur labeur à la tête de Manchester City. Autre chanson pour le Catalan, Bizarre Love Triangle, l’un des sons les plus sous-cotés du groupe et son titre évocateur pour ce magnat des milieux en triangle. Néanmoins, une caractéristique ne devrait pas plaire à Pep : le penchant du guitariste et chanteur de ces deux bangers, Bernard Sumner, pour… Manchester United.
→ Pulp
Au Sud de Manchester, Sheffield est aussi réputé pour son football et sa musique. Niveau ballon rond, les modestes Wednesday et United ont souvent été écœurés par les équipes de Guardiola. En témoigne le bilan de l’ogre face à ces deux équipes, 8 victoires en 8 matchs. En revanche, niveau musique, le groupe mythique de Sheffield, Pulp, met une jolie vitesse à Oasis, notamment quand l’heure est venue de célébrer une victoire. Les mélodies entraînantes de ses titres, entre autres Common People, poussent carrément les plus mauvais danseurs du vestiaire à se lancer sur la piste aux étoiles. Le charismatique chanteur du groupe et supporter de Sheffield Wednesday, Jarvis Cocker, lui, swingue toujours pas mal, même à 61 ans. Les festivaliers de la Route du Rock en ont d’ailleurs profité lors de sa performance le 15 août dernier sur la scène de Saint-Malo. Un concert au bord de la mer ô combien transcendant, comparé au show d’Oasis à Manchester début juillet où Pep Guardiola n’a même pas tenté un petit déhanché.
→ OBK
Fini la tize, la drogue et les embrouilles à gogo. Pour remplacer les déboires du rock britannique, rien de mieux qu’un retour en Catalogne avec le groupe d’OBK, composé de Jordi Sánchez et Miguel Arjona. Le duo de Barcelone, séparé depuis 2012 (cette fois pas pour une histoire de biftons entre frangins), a paraphé son succès grâce aux chansons Historias de amor et La princesa de mis sueños. Et oui, deux artistes capable de raconter l’amour, le vrai, loin des amourettes d’adolescence de Noel Gallagher dans Slide Away. Avec un Espagnol raffiné et un air de guitare mélancolique, ces deux titres embarquent l’auditeur dans une atmosphère emplie de romantisme. Ce mood nous rappellerait presque le jeu en une touche du local de l’étape.
→ Nation of Language
Après Manchester, Barcelone, autre ville marquante de la vie de Pep Guardiola : New York, le fief de Nation of Language. Si le Catalan vivait entre 2012 et 2013 au cœur de Manhattan, ce groupe underground électro-pop a été fondé par un trio de Brooklyn. À la baguette, le chanteur et guitariste Ian Devaney, sa femme Aidan au synthétiseur et leur acolyte Alex Mak Kay à la guitare basse. Fondé en 2016, Nation of Language incarne le renouveau du rock. Instrumental moderne, voix sensuelle et paroles sans injures : le hit On Division Street incarne à merveille le style épuré du groupe. Le trio se produit d’ailleurs à Manchester le 8 novembre prochain, soit le même jour que le duel fratricide entre Manchester City et Liverpool. Un concert de choix pour fêter l’énième masterclass de Pep contre les Reds.
→ The Cure
Sur une feuille de match, se rendre au concert d’un fan de QPR et d’un supporter de Reading, ça n’attire pas les foules, surtout quand on est habitué à entraîner les grosses cylindrées européennes. Malgré leur amour pour ces deux clubs en délicatesse, Robert Smith et Simon Gallup de The Cure sont bel et bien parvenus à marquer les années 80 avec leurs innombrables tubes (Boys don’t cry, Friday I’m in love, A Forest, Inbetween days, Just Like Heaven ou encore A Night Like this). Si la tendance new wave de l’époque n’est aujourd’hui plus d’actualité, The Cure s’est réinventé et continue de pondre des sons exquis. Leur dernier album, sorti en 2024, Songs of a Lost World, a autant ravi les groupies de la première heure que la nouvelle génération de fans, séduite par un univers sombre et raffiné. Les meilleurs de ce disque de pop synthétique : sans aucun doute I can never say goodbye et And Nothing is Forever. Deux titres qui rentreraient parfaitement dans la playlist du dernier match de Pep Guardiola à l’Etihad en fin de saison.
Ils auraient pu être cités : The Smiths, Astonvilla, Police, The House of Love, Pink Floyd, Depeche Mode, Matmatah, The Clash, EMPRS, Skip the Use, The Beatles, Phoenix, Eiffel, Sex Pistols, Tears for Fears, Radiohead…
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