C’est une maladie bactérienne rare, mais que l’on peut attraper rapidement : un cas de leptospirose a été déclaré en Isère cet été, après qu’un adolescent a enfreint une interdiction de baignade au début du mois d’août.

Les activités et l’affluence estivales peuvent être sources de risques sanitaires. Et les baignades dans les cours d’eau sont loin de faire exception. Début août, un garçon de 16 ans a contracté la leptospirose, une maladie bactérienne transmise par les urines de rongeurs ou d’animaux domestiques pouvant contaminer les points d’eau, après s’être baigné dans la Bourbre, pourtant interdite à la baignade en raison de la mauvaise qualité de son eau, à Bourgoin-Jallieu en Isère, a rapporté Le Dauphiné Libéré.

Bravant l’interdiction pour se rafraîchir avec des copains et échapper aux fortes chaleurs, l’adolescent s’est trouvé au plus mal quelques jours plus tard : entre fièvre, vomissements et diarrhées, sa mère a fini par le conduire à l’hôpital, où il est resté une semaine, précise également Midi Libre, qui indique que le jeune homme a eu du mal à s’en remettre. La famille du garçon tient donc à sensibiliser sur la dangerosité de cette pratique, alors que chaque année, de nombreux baigneurs ignorent l’interdiction.

Un million de cas mortels par an dans le monde

Si la maladie reste rare dans les climats tempérés – 600 à 700 cas par an en France métropolitaine -, il est obligatoire de la déclarer lorsqu’on la contracte, pour des besoins de suivi épidémiologique. Ses conséquences peuvent être beaucoup plus graves, allant de l’état grippal à « l’atteinte multiviscérale avec syndrome hémorragique » et l' »insuffisance rénale », détaille l’Institut Pasteur. Les symptômes les plus importants sont dus au syndrome de Weil, qui découle de la maladie et peut conduire à des « atteintes neurologiques », comme des convulsions ou le coma, voire, potentiellement, la mort. Cette forme grave, observée chez un million de personnes dans le monde chaque année, se traite obligatoirement à l’hôpital, avec des antibiotiques.

Il est possible de contracter la maladie n’importe où dans le monde, mais en particulier dans les zones tropicales au climat humide. En 2024, trois personnes sont mortes en Martinique des suites de la leptospirose, des cas en augmentation dans les zones rurales, rappelait Outre-mer la 1ère en juillet, d’après un rapport de Santé publique France.

Par ailleurs, les fortes chaleurs de cet été ont augmenté la prolifération de cyanobactéries, menaçant les baigneurs dans les cours d’eau et leurs animaux. Plusieurs points de baignade ont été fermés en France ces derniers jours, après les directives des autorités sanitaires.

publié le 21 août à 19h20, Joanna Wadel, 6Medias

Partager