Ilan Kebbal va vivre un moment forcément particulier samedi au stade Vélodrome. Natif de Marseille, il a grandi dans le quartier des Néréides à Saint-Marcel (XIe arrondissement). Trois ans après son passage à Reims (31 matchs, 1 but, 4 passes décisives), le milieu offensif de 27 ans, qui s’était affirmé comme l’un des meilleurs joueurs de Ligue 2 au Paris FC. retrouve la Ligue 1 avec beaucoup d’appétit.
À Angers, il a d’ailleurs été le meilleur joueur du PFC où les dernières recrues Kevin Trapp, Otavio et Willem Geubbels devraient intégrer le groupe pour la première fois à Marseille.
Pour vous qui êtes marseillais, ce match au Vélodrome s’annonce très spécial…
ILAN KEBBAL. Petit, jouer au stade Vélodrome, était un rêve. Je l’ai réalisé en y jouant avec Reims. Ce sera donc la deuxième fois samedi, il y aura moins l’effet de surprise sur le terrain. Mais ça fait toujours plaisir de jouer dans chez soi et dans sa ville. C’est sûr que c’est un match spécial mais pour tout le monde, même pour ceux qui ne sont pas de Marseille. Jour au Vélodrome, c’est le genre de match que chaque footballeur aime jouer. Mais c’est vrai que pour Max (Lopez), qui est né, a été formé et a joué à Marseille, ça sera forcément encore plus particulier.
Quelle image a le Paris FC à Marseille selon vous ?
Mes proches et ma famille connaissent et suivent le Paris FC parce que j’y joue. Mais à l’échelle de la ville et des supporters, il n’y a aucune rivalité pour le moment. À Marseille, on parle surtout de l’OM, pas des autres équipes. La rivalité elle est avec le PSG ou Lyon, pas avec le Paris FC. Nous, on vient tout juste de monter en Ligue 1. Ça changera peut-être dans les années à venir, mais pour le moment, il n’y a rien.
Quel regard avez-vous sur la semaine de crise qu’à vécu l’OM ?
C’est Marseille… Ils ont l’habitude de ces choses-là. Quand ils ont perdu le premier match à Rennes, on parlait déjà de crise avant même toutes les histoires qui sont sorties dans la presse. C’est un très grand club où il y a une très forte exigence du haut niveau. Le Vélodrome, c’est l’une des meilleures ambiances d’Europe. Il faut être préparé à jouer dans un stade comme ça face à une équipe qui est un peu dans une situation délicate et sous pression.
Affronter une équipe déjà sous pression peut-il vous favoriser ou au contraire rendre la tâche du Paris FC encore plus difficile ?
Ça va être difficile mais on y va pour prendre des points. On doit jouer notre football sans se préoccuper du contexte. On doit rester soudés, montrer de la personnalité et il y aura des opportunités. Mais on l’a vu à Angers, en Ligue 1, être à 98 % ne suffit pas. Il faudra être à 100 %, voire plus, surtout contre à l’OM où il a y aura des joueurs de classe mondiale face à nous.
La défaite à Angers a-t-elle été digérée ?
C’est une défaite qui doit nous servir d’avertissement. Pourtant, on ne pouvait pas dire qu’on ne savait pas. Avant le match, on s’était répété que la L1, ce n’était pas la L2. On a raté notre entame et on a couru après le score. Cela nous était déjà arrivé en L2. Mais en L1, c’est différent, c’est plus compliqué de revenir au score. Angers a eu une occasion et a marqué un but. C’est embêtant de perdre comme ça. On ne doit jamais perdre mais on a mis du temps à se mettre dedans et on a manqué d’expérience.
Après le match d’Angers, Maxime Lopez avait eu des mots assez durs…
Max est quelqu’un de vrai et simple. Il peut se permettre de nous dire des choses. C’est l’un des rares dans l’équipe qui a côtoyé le très haut niveau. Dans sa carrière, il n’a jamais joué le maintien. Il a l’exigence du haut niveau et veut nous la transmettre. Il nous a prévenus qu’en L1, on ne pouvait pas se permettre de faire les mêmes erreurs qu’en L2. Il a raison et on la l’a compris. À Marseille, il va falloir tous hausser notre niveau de jeu.