Les États-Unis ont annoncé mercredi de nouvelles sanctions contre la Cour pénale internationale, qu’ils accusent de « politisation ».

La France a exprimé mercredi 20 août sa « consternation » après la décision des États-Unis de prendre de nouvelles sanctions contre quatre magistrats de la Cour pénale internationale (CPI), dont un juge français, selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.

La France « exprime sa solidarité à l’égard des magistrats visés par cette décision », parmi lesquels le juge français Nicolas Guillou, et estime que les sanctions américaines sont « contraires au principe d’indépendance de la justice », a souligné un porte-parole du ministère, alors que les États-Unis les justifient par « une politisation » de la CPI.

Les États-Unis ont annoncé mercredi de nouvelles sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), qu’ils accusent de « politisation ». Ces sanctions viennent après des mesures similaires contre des magistrats et le procureur de la CPI, respectivement en juin et février.

« Intensifier leurs efforts pour défendre les institutions »

« L’intensification incessante des représailles des États-Unis contre les institutions internationales et leur personnel doit cesser », a exhorté jeudi Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, au lendemain de nouvelles sanctions contre des membres de la Cour pénale internationale.

Il a appelé les autres États à faire en sorte que ces sanctions ne puissent être concrètement appliquées et à « intensifier leurs efforts pour défendre les institutions qu’ils ont créées pour promouvoir et protéger les droits de l’homme et l’état de droit », selon un communiqué.

« Sanctionner des juges et des procureurs au niveau national, régional ou international pour avoir accompli leur mandat conformément aux normes du droit international constitue une attaque contre l’État de droit et corrompt la justice », a accusé Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.

Demande de retrait des sanctions contre les magistrats

Le Haut-Commissaire a demandé le retrait des sanctions contre les quatre magistrats visés par l’annonce américaine de mercredi (deux juges et deux procureurs adjoints), ainsi celles visant déjà quatre autres juges et le procureur de la CPI, Karim Khan, précédemment nommés.

Il a aussi réclamé que soient levées les sanctions visant la Rapporteuse spéciale désignée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies sur la situation dans les Territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese.