Ils ont posé à nouveau leurs valises en Gironde. Après une expérience fructueuse la saison passée (deux étapes gagnées sur trois), les internationaux argentins de rugby à 7 Luciano Gonzalez (28 ans) et Marcos Moneta (25 ans) ont rempilé avec les UBB Sevens pour disputer les trois étapes du Supersevens cet été. Respectivement meilleur joueur et meilleur marqueur du circuit international, « Lucho » et « Mone », qui vivent en colocation avec l’international allemand Ben Ellermann le temps de leur séjour, ont trouvé de bonnes conditions pour rester en jambes et continuer d’apprendre.

Pourquoi avez-vous décidé de revenir jouer le Supersevens à Bordeaux cet été ?

Marcos Moneta : La vérité, c’est que l’on aime beaucoup cette compétition. Ça nous permet de garder le rythme, parce que l’on a quatre ou cinq mois sans jouer sur le circuit international, et de préparer la nouvelle saison de la meilleure manière possible. On revient aussi pour l’ambiance, on est dans un très bon groupe. Les garçons sont très sympas avec nous, le staff et le club aussi. C’est une belle expérience.

Luciano Gonzalez : Il y a aussi le côté professionnel. Ça nous sert beaucoup pour continuer à jouer à un bon niveau. Et on se sent à l’aise ici à Bordeaux : la ville, les garçons, le staff, le club… C’est difficile de trouver quelque chose de similaire ailleurs. On revient aussi pour ça, on est contents d’être là.

« On n’est pas venus pour faire les stars. On veut faire tout ce que l’on peut pour aider »

Dans le projet bordelais, vous êtes entourés de jeunes de la région, quel est votre rôle à leurs côtés ?

M. M. : Premièrement, on est venus pour s’amuser, apprendre un peu et garder la main. Après, on apporte un peu le professionnalisme que l’on connaît tout au long de l’année et on donne quelques conseils. On n’est pas venus pour faire les stars. On veut faire en sorte que tout le monde progresse sur le terrain. On veut faire tout ce que l’on peut pour aider.

L. G. : On est aussi venus apprendre, c’est le plus important. Aussi pour enseigner, parce que l’on sait beaucoup de choses que les garçons ne voient pas forcément, parce que l’on vit de ce sport. C’est un « aller-retour » d’apprentissage (sic) : on leur pose beaucoup de questions et eux aussi.

C’est un échange de compétences en quelque sorte ?

M. M. : Oui, nous, nous avons notre système de jeu que nous utilisons toute la saison. On joue d’une certaine façon, ici c’est différent. Donc on en tire certaines leçons. On leur apprend des choses et inversement. On échange aussi sur la langue, on apprend un peu le français, eux l’espagnol. Et sur la culture aussi : on leur a donné du maté et ils nous ont fait goûter les cannelés (sourire).

Vous comprenez un peu le français ? Qu’est-ce que vous avez appris ?

M. M : (En français) Je m’appelle Marcos. Droite, gauche, plaquage… (Rires).

L. G. : (En espagnol) Quelques mots. (En français) Merci beaucoup !

Pour revenir sur le Supersevens, que pensez-vous du niveau cette année ?

L. G. : Le niveau est plutôt intéressant. Nous ne sommes pas le seul club à avoir des joueurs professionnels (les Barbarians et Monaco notamment, NDLR). Ça nous permet de continuer à appliquer nos techniques de jeu et de garder le rythme. Le tournoi est d’un bon niveau.

Est-il possible, dans le futur, que vous veniez disputer une saison de rugby à 15 ? Peut-être à Bordeaux ?

L. G. : C’est une question que l’on nous pose souvent. Je pense que c’est difficile de nous voir jouer à 15, mais je ne l’exclus pas. J’aimerais rejouer à 15. J’aimerais bien être à Bordeaux, dans une ville que je connais, dans laquelle j’ai des amis. Ça serait plus sympa. Je ne sais pas pour « Mone », mais pour moi, un jour peut-être.

M. M. : De mon côté, je sais ce que je veux, du moins jusqu’en 2028 : je veux faire les Jeux olympiques à Los Angeles. Après, oui, j’aimerais bien revenir à 15. Toutes les propositions sont ouvertes. Si on me fait une offre aujourd’hui, je vais y réfléchir, mais ma priorité pour l’instant, c’est de continuer à 7. Mais après Los Angeles, pourquoi pas jouer à 15, même faire un autre sport (sourire).

Les septistes font étape à Dax
Après un premier tournoi à Mont-de-Marsan, le Supersevens poursuit sa route dans les Landes, à Dax, pour la deuxième étape de la compétition ce samedi. Avant de terminer l’été à Pau samedi 30 août, l’UBB aura fort à faire avec un 8e de finale contre Monaco, qui l’a fait tomber en quarts à Mont-de-Marsan avant de remporter le tournoi. Finaliste malheureux face aux Monégasques, la Section Paloise débutera face à Clermont alors que le Stade Rochelais et l’Aviron Bayonnais s’affronteront d’entrée.