Lors de la Coupe du monde féminine, qui se déroule du 22 août au 22 septembre en Angleterre, les joueuses pourront désormais arborer des paires de chaussures spécialement conçues pour elles.
Le sport féminin prend un nouvel élan. Alors que les disciplines féminines, particulièrement le rugby, peinent à trouver leur place dans une société dictée par le sport masculin, les avancées se multiplient. Après les maillots et combinaisons de natation adaptés, les soutiens-gorge intégrés dans les tenues, les shorts menstruels…, place aux chaussures.
Longtemps cantonnées à devoir exercer leur sport avec des chaussures façonnées pour la gent masculine, les femmes vont désormais fouler les pelouses dans de meilleures conditions. Pour cette initiative, les Bleues comme Marine Ménager, Manae Feleu, ou encore Nassira Konde, peuvent remercier leur équipementier Adidas, qui a lancé au début de l’été la première chaussure à crampons spécialement conçue pour les femmes : la RS15 Avaglide.
Structure de talon différente et avant-pied des femmes plus large
«Nous croyons que le sport est pour tout le monde et que l’équité est essentielle dans toutes les disciplines. Nous nous engageons à soutenir tous nos athlètes et, grâce à des recherches et tests approfondis, nous avons identifié une opportunité d’apporter le meilleur soutien possible aux athlètes féminines», lance Kerryn Foster, la directrice générale de la branche «specialist sports» chez la marque allemande.
Avec l’essor du rugby féminin, la marque aux trois bandes a souhaité accompagner au mieux les athlètes. «Le rugby féminin n’a jamais été dans une position aussi forte, avec un taux de participation plus élevé que jamais, et la Coupe du monde féminine de rugby en fait partie. À mesure que le jeu se développe, nous devons continuer à évoluer avec lui pour offrir des solutions produits et des services de pointe afin d’accompagner les athlètes dans chaque sprint, plaquage et passe, à tous les niveaux», ajoute Kerryn Foster.
La star américaine Ilona Maher.
Adidas
Pour créer cette chaussure, qui a été portée par certaines joueuses lors de la lourde défaite des Françaises face aux Anglaises (6-40) début août en match de préparation pour la Coupe du monde, une série d’analyses a été obligatoire. «L’étude a montré que les femmes ont une structure de talon différente, leur talon étant généralement plus étroit que celui des hommes, ce qui a conduit à l’intégration d’un nouveau système de talon en cascade (waterfall heel system). L’étude a également révélé que l’avant-pied des femmes est généralement plus large que celui des hommes », explique la DG de la branche «specialist sports» d’Adidas.
Mêmes avancées pour le football
Pour les footballeuses, même destinée. Sauf pour le nom. La marque a choisi de se baser sur un modèle bien connu du grand public, la F50… qui devient la F50 Sparkfusion. Si la marque avait déjà travaillé pour le confort féminin en lançant la Ace et X en 2016, puis la F50 Mid W Élite en 2024, cette nouvelle chaussure «marque un tournant», assure Mahsa Aryan, la Global Category Director chez Adidas Football. «C’est notre chaussure la plus étudiée et testée à ce jour», ajoute-t-elle.
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Si la marque peut s’appuyer sur des clubs comme Arsenal ou l’OL Lyonnes, l’objectif est le même que pour le rugby : amener plus de lumière sur le sport féminin. «Notre engagement est global : nous soutenons de nombreux clubs et fédérations qui, à nos côtés, œuvrent au développement du sport féminin. Nous innovons en permanence et développons des produits adaptés à différentes disciplines. Nous soutenons également activement les initiatives promouvant l’égalité des genres dans le sport», certifie Mahsa Aryan, en attendant de trouver d’autres innovations, toujours en faveur des athlètes féminines.
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