Face au coût élevé de la vie à Paris et en Île-de-France, de plus en plus d’étudiants privilégient des villes comme Pau ou Limoges, reconnues pour leur accessibilité financière et leur cadre de vie attractif pour les jeunes.
Tl;dr
- Coût de la vie étudiante en hausse de 4,12 %.
- Paris reste la ville la plus chère pour étudier.
- Limoges et Pau, villes étudiantes les plus abordables.
Une inflation persistante pèse sur les étudiants
L’équation budgétaire s’annonce toujours plus ardue pour les étudiants français. À quelques semaines de la rentrée universitaire, un nouveau rapport du syndicat étudiant l’Unef met en lumière une hausse du coût moyen de la vie étudiante, atteignant +4,12 % en 2025.
Cette tendance s’inscrit dans une évolution inquiétante sous la présidence d’Emmanuel Macron, avec une augmentation globale estimée à 31,88 % sur son mandat. Nombreux sont ceux qui se souviennent des files d’attente devant les banques alimentaires lors de la crise du Covid-19, illustration frappante des difficultés persistantes.
Les disparités régionales se creusent
Ce baromètre annuel dévoile des écarts marqués entre villes universitaires. Sans grande surprise, Paris demeure la ville la plus onéreuse pour un étudiant avec une moyenne mensuelle de 1 626,76 euros. Là-bas, loyers et transports affichent des tarifs records. Mais il faut nuancer : si Paris reste en tête du classement national, sa progression annuelle du coût de la vie s’avère moins fulgurante que dans d’autres métropoles.
En Île-de-France, le podium se complète avec Nanterre (1 520,33 euros), où les loyers bondissent de +13,68 %, suivi par Créteil, puis viennent encore Saint-Denis, Cergy et Guyancourt – autant d’exemples révélateurs d’une région particulièrement tendue pour les étudiants.
Loyers et transports : deux postes de dépense majeurs
D’autres agglomérations témoignent aussi d’une inflation marquée. Nice confirme sa position comme ville provinciale la plus chère pour se loger (entrée dans le top 10 cette année pour Lyon également). Dans le tableau dressé par l’Unef, Nanterre se distingue comme championne nationale de l’envolée des prix (+13,68 %), talonnée par Chambéry ou Angers.
Concernant les transports urbains – autre poste non négligeable –, rares sont les bonnes nouvelles. Seule Montpellier propose encore la gratuité aux étudiants. Ailleurs, notamment à Toulouse, Rouen ou Orléans ainsi qu’en Île-de-France, les tarifs continuent leur ascension.
Les poches de résistance : villes abordables et limites du classement
À l’opposé du spectre géographique et financier figurent Limoges (1 073,06 euros/mois) et Pau, considérées aujourd’hui comme les villes françaises où un étudiant peut espérer s’en sortir à moindre coût. Poitiers complète ce trio abordable.
Pour finir, précisons que le rapport publié ne prend pas en compte les différentes aides sociales dont peuvent bénéficier certains jeunes : « Il s’agit ici de calculer le coût de la vie moyen sur chaque territoire, et non pas un reste-à-charge. » Un point crucial à garder en tête alors que la précarité étudiante demeure au cœur des préoccupations nationales.