Le Corbières Football Club s’est mobilisé en appelant aussi à la solidarité pour ne pas disparaître après avoir vu les flammes ravager ses installations.

Le club amateur du Corbières Football Club va-t-il disparaître dans l’anonymat le plus total ? Les joueurs et dirigeants de cette association sportive implantée dans le massif des Corbières ont tout perdu ou presque lors des violents incendies dans l’Aube il y a quelques jours. À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse comme à Durban, les terrains et installations du club sont partis en fumée. 120 licenciés amoureux du ballon rond se retrouvent privés de leur passion et dans cette zone rurale c’est aussi une partie du tissu social qui a disparu.

Mais les licenciés et leurs dirigeants ont décidé de ne pas baisser les bras face à ce coup dur. «Notre situation est dramatique. Après s’être battu pendant des années pour avoir un stade correct et des infrastructures, notre stade a brûlé, notre village et les Corbières ont brûlé… Nous avons besoin d’aide», pose un des dirigeants dans une vidéo montrant le spectacle de désolation sur place.


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«Sans une mairie qui nous accueille pour la saison le temps qu’on construise un nouveau stade. C’est trois emplois menacés, une équipe féminine, la seule de la vallée tous sports confondus, une école de foot et deux équipes seniors. Nous avons besoin d’aide sinon nous allons disparaître», alarme le responsable prenant la parole devant une partie des jeunes licenciés. «On lance un appel aux mairies, aux ministres et à n’importe qui susceptible de nous aider. On a besoin du prêt d’un stade pour passer cette saison», insiste-t-il.

Le club fait appel à la solidarité mais n’est pas resté sans rien faire. Il vient de dévoiler un nouveau maillot qu’il a baptisé « Édition Résilience ». La tunique a été présentée avec des joueurs et joueuses posant au milieu des cendres et du paysage apocalyptique. Une couleur, le marron pour évoquer la terre brûlée et un jaune vif, symbolisant peut-être les flammes dévastatrices mais aussi la lumière au bout du tunnel.

«On ne cherche pas à faire pitié et on ne cherche pas l’argent»

«On ne cherche pas à faire pitié. On ne cherche pas l’argent. On cherche juste un terrain. Un endroit pour continuer à s’entraîner. Pour ne pas disparaître. Deux soirs par semaine. Mardi et jeudi. Sur n’importe quel terrain disponible, dans n’importe quelle commune autour», explique le club dans une publication Facebook en croisant les doigts pour que le message soit relayé le plus possible, avant de conclure : «Le football, ce n’est pas que des matchs. C’est du lien. Des valeurs. Une deuxième famille. Aujourd’hui, cette famille a besoin d’un coup de main.»