Le maire d’Angers enchaîne les déplacements dans les fédérations pour structurer le maillage local d’Horizons. « Je suis aujourd’hui effectivement à Lyon pour une journée qui m’a permis de visiter des entreprises et de rencontrer des partenaires d’Horizons », explique Christophe Béchu, présent au Château de Montchat ce mardi soir pour un temps d’échange avec les militants du parti. En toile de fond : la présidentielle de 2027, mais aussi les municipales de 2026.

À Lyon, cette stratégie se précise. Interrogé par LyonMag sur l’échéance de 2026, le bras droit d’Édouard Philippe évoque la nécessité de « composer des équipes larges » et d’ »agréger des forces ». À un an du scrutin, Horizons prépare le terrain et assume vouloir jouer un rôle actif à Lyon. Christophe Béchu insiste sur la nécessité de bâtir « une démarche d’union pour battre Grégory Doucet et faire en sorte que cette ville puisse retrouver une attractivité et une sécurité qui aujourd’hui lui font défaut. »

Dans cette perspective, Jean-Michel Aulas aurait toute sa place selon lui. « Nous, à Horizons, on a eu l’occasion de le dire […] on est convaincu que la candidature de Jean-Michel Aulas, si elle était confirmée, serait une bonne nouvelle. » Pour Christophe Béchu, l’ex-patron de l’OL « a le profil et la notoriété pour être capable de construire une démarche de rassemblement. »

L’ancien ministre met en ce sens en garde contre l’isolement politique, comme un message adressé au candidat LR Pierre Oliver. « Le monde ne nous attend pas », martèle-t-il. « Si on est chacun centré sur notre nombril, on va avoir un souci. […] Il faut qu’on ait l’obsession de construire davantage de ponts que de murs. » 

La politique des écologistes lyonnais « trop brutale, trop verticale »

Sur la politique actuelle des Verts, le secrétaire général du parti d’Édouard Philippe est cinglant. « Il ne faut pas transformer un plan de mobilité en guerre de tous contre tous », tranche-t-il, critiquant une méthode « trop brutale, trop verticale, sans suffisamment associer la population. »  Lui-même maire, Christophe Béchu rappelle qu' »être maire, c’est être le gardien des équilibres ». Il ajoute : « Il ne faut pas seulement penser à ceux qui habitent, mais aussi à ceux qui travaillent, aux commerces, aux services publics… Parce que c’est le cœur de la ville et de la Métropole. »

Sur la méthode, il déplore également un fonctionnement jugé trop vertical : « Il y a eu un mode de décision qui était à la fois trop brutal, trop vertical, sans suffisamment associer la population. » Une façon de gouverner jugée en décalage avec les promesses initiales. « Aux antipodes d’un discours sur la démocratie participative. »

Ainsi, la perspective d’une candidature de Jean-Michel Aulas, est donc vue comme un catalyseur. « Sa candidature n’est pas suffisante, il faudra qu’il soit accompagné, qu’il soit épaulé, prévient Christophe Béchu. C’est là où en particulier les personnalités qui peuvent exister à Horizons ou ailleurs, dans le bloc central au sens large, peuvent devenir un atout pour transformer une candidature qui est prometteuse en victoire. »

« Ma douleur, comme ancien ministre de la Transition écologique, c’est de voir des Verts qui, au lieu d’avoir l’obsession de rassembler, sont devenus les supplétifs de la France Insoumise sur le plan national. De ce point de vue, Lyon mérite mieux, » conclut le maire d’Angers.