Certains sinistrés de l’incendie intervenu le 8 juillet dernier à Marseille, sont toujours sans solution de relogement. Obligés d’investir eux-mêmes dans des mobil-homes, ils s’estiment abandonnés et sont désespérés.
Près d’un mois et demi après l’incendie à Marseille, intervenu le 8 juillet dernier, beaucoup de sinistrés n’ont toujours pas retrouvé de logement. Dépourvues de solution, quinze familles d’un même quartier, quarante personnes au total selon les informations de RMC, se sont donc organisées pour installer des mobil-homes en contrebas de leurs habitations.
Pour l’instant, huit mobil-homes sont arrivés sur ce terrain prêté par la ville, à quelques mètres des habitations ravagées par les flammes. Joachim et Anne-Marie ont déboursé un peu moins de 5.000 euros pour le leur, acheté en occasion. Le couple de sexagénaires est en train de le rénover pour pouvoir y emménager rapidement.
Une solution temporaire
Pour l’instant, Joachim et Anne-Marie vivent dans un camion. Ce mobil-home est une solution temporaire. « C’est une solution pour avoir un toit cet hiver. On n’a pas eu d’autres choix, il n’y a pas de maison disponible. »
Ces habitants ont réussi à obtenir une convention d’occupation temporaire de ce terrain municipal. Ils l’ont rendu habitable en quelques semaines, notamment grâce à des dons privés. « Il y a eu beaucoup de monde qui s’est manifesté pour nous aider. On les remercie parce que c’est grâce à eux qu’on a pu avancer », reconnaît Anne-Marie.
Un mois et demi après l’incendie, des familles sinistrées reconstruisent une vie en mobile homes
Mais cette solution temporaire n’est pas idéale pour certains habitants, comme Giulia, qui appréhende sa rentrée en première: « Je ne sais pas comment je vais faire. Là, je ne vais pas avoir de chambre. »
« Je vais vivre avec mes parents dans un salon. Ça va être compliqué pour les cours », insiste la jeune fille.
À côté, sa mère Jennifer a appelé toutes les communes pour réitérer sa demande de logement social. « Ils se renvoient tous la balle les uns aux autres. Moi j’avais déjà fait une demande de logement social il y a plus de six ans », se désole-t-elle.
Des associations locales ont ainsi participé à la levée des fonds pour aider les habitants à financer ces bungalows.
La ville reporte la responsabilité sur les propriétaires
À l’image de cette mère de famille, beaucoup ici se sentent abandonnés. De son côté, la ville de Marseille rappelle que c’est aux propriétaires d’assumer l’obligation de relogement des locataires. Les propriétaires « se sont engagés à réhabiliter et, ou, reconstruire », précise la ville dans un communiqué.
Le mois dernier, Marseille a débloqué deux aides financières destinées aux sinstrés. Ces derniers espèrent, un jour, retrouver un vrai logement. Pour rappel, un incendie avait parcouru 750 hectares à Marseille en deux jours. Plus de 70 logements étaient partis en fumée dans l’un des premiers feux de la saison estivale.