Les deux pays membres de l’UE, mais dépendants du pétrole russe, se sont à plusieurs reprises opposés aux sanctions contre la Russie.
Les livraisons de pétrole russe à la Hongrie et à la Slovaquie pourraient être suspendues pendant au moins cinq jours après qu’une frappe ukrainienne a endommagé une installation pétrolière en Russie, ont prévenu, vendredi 22 août, les gouvernements hongrois et slovaque.
L’armée ukrainienne a annoncé jeudi soir avoir frappé une station de pompage de pétrole de l’oléoduc Droujba située dans la ville d’Ounetcha, dans l’oblast de Briansk en Russie. Cet oléoduc, qui traverse la Biélorussie et l’Ukraine, achemine du pétrole du Kazakhstan vers l’Allemagne, ainsi que de la Russie vers la Hongrie et la Slovaquie.
La Hongrie et la Slovaquie ont écrit vendredi à la Commission européenne pour signaler que la dernière attaque ukrainienne pourrait les priver d’importations de pétrole russe pendant au moins cinq jours.
Opposés aux sanctions contre la Russie
Les deux pays, membres de l’Union européenne (UE), se sont opposés aux sanctions contre la Russie après son invasion de l’Ukraine et à l’élimination progressive des approvisionnements énergétiques en provenance de Russie.
« La réalité physique et géographique est que sans ce pipeline, l’approvisionnement sûr de nos pays n’est tout simplement pas possible », ont déclaré les ministres des Affaires étrangères Péter Szijjártó et Juraj Blanár dans la lettre.
C’est la deuxième fois cette semaine que les livraisons de pétrole russe à la Hongrie et à la Slovaquie sont coupées, après une première interruption lundi et mardi. Une source industrielle russe a également indiqué que les livraisons pourraient être interrompues pendant plusieurs jours.
Le ministère russe de l’Énergie n’a pas répondu à une demande de commentaire. De son côté, l’Allemagne a fait savoir que ses approvisionnements en pétrole depuis le Kazakhstan n’avaient pas été affectés par la dernière frappe ukrainienne.