DÉCRYPTAGE – En proposant la capitale hongroise comme lieu de rencontre entre les présidents russe et ukrainien, Donald Trump rouvre une blessure historique : à Budapest en 1994, l’Ukraine avait renoncé à son arsenal nucléaire en échange de garanties de sécurité, bafouées depuis par la Russie.
La maîtrise historique dans les affaires diplomatiques n’est certes pas la marque de Donald Trump. Mais le président des États-Unis a-t-il conscience de l’ironie de sa proposition lorsqu’il suggère, comme lieu de rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, la ville de Budapest ? Selon deux sources de l’administration Trump citées par Politico, la capitale hongroise apparaît «comme le premier choix» pour l’exécutif américain afin de discuter d’un accord de paix.
Pour les Ukrainiens, la référence à cette ville résonne de manière cruelle. «Budapest ? Tout le monde ne s’en souvient peut-être pas, mais en 1994, l’Ukraine (y) avait déjà obtenu des garanties d’intégrité territoriale», a souligné sur X le premier ministre polonais Donald Tusk, ex-président du Conseil européen, relevant le cynisme d’une telle option. Car c’est précisément à Budapest qu’il y a 31 ans, un mémorandum statuait sur des «garanties de sécurité» pour l’Ukraine, en échange du démantèlement…
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