Seule Paris est digne de Rome ; seule Rome est digne de Paris, dit la devise qui a scellé le jumelage entre les capitales italienne et française. Les deux villes ont en effet beaucoup en commun, à commencer par leur statut de hauts lieux touristiques. À un an d’intervalle, elles ont pu faire l’expérience d’un même phénomène. En 2024, beaucoup de Parisiens avaient cherché à louer leur appartement à ceux qui ralliaient la Ville Lumière pour assister aux Jeux olympiques – espérant ainsi générer d’importants profits. Les habitants de la Ville éternelle ont voulu faire de même en 2025, année du jubilé à Rome. Dans les deux cas, les déceptions ont été nombreuses.
“Cette année devait être celle de la prospérité, de la richesse qui envahit les rues de la capitale, mais la promesse n’a pas été tenue, fustige l’hebdomadaire de Milan Panorama. Selon le ministère du Tourisme, entre janvier et mai, 15 millions de pèlerins devaient venir à Rome pour le jubilé, il n’y en a eu que 5,5.”
Sans qu’il y ait de chiffres précis à ce stade, la tendance pendant l’été semble avoir été la même : décevante. Voilà qui pose un problème de taille à beaucoup de Romains qui avaient parié sur le jubilé pour engranger des bénéfices en louant un appartement et qui ont rapidement déchanté.
Excès d’optimisme
“Au premier trimestre, le taux d’occupation des logements en location courte a chuté de 81 à 72 %”, constate l’hebdomadaire conservateur. Se rendant compte qu’il était difficile de trouver des clients, les Romains ont rapidement renoncé à proposer leur logement. “Déjà en février, le nombre d’appartements en location courte par rapport à janvier avait diminué de 8,7 %”, observe le média transalpin.
À en croire l’analyse de Panorama, ce hiatus n’est pas dû seulement à l’afflux de pèlerins moins important qu’espéré, mais aussi à des considérations erronées sur ce type de visiteur “particulier”. “Dans un excès d’optimisme, on a fini par considérer les pèlerins comme un touriste classique dépensier.”
“Or bon nombre d’entre eux ont cherché à être accueillis dans des structures religieuses ou hors des murs de la ville pour moins dépenser.”
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