Le préfet du Puy-de-Dôme détaille les actions de lutte contre le narcotrafic dans la ville de Clermont-Ferrand, notamment, où les violences se sont aggravées ces dernières semaines.
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Publié le 22/08/2025 12:51
Temps de lecture : 1min
A Clermont-Ferrand, la police a augmenté sa présence sur la voie publique de 35% en 2025. (EMMANULE MOREAU / RADIO FRANCE)
« C’est un trafic qui gangrène nos quartiers. Nous sommes, bien sûr, mobilisés », assure le préfet. Joël Mathurin, préfet du Puy-de-Dôme, invité vendredi 22 août sur franceinfo, alors que la ville de Clermont-Ferrand connaît une flambée de violences ces derniers jours, avec la découverte d’un corps calciné, et des tirs de mortiers en direction des forces de l’ordre. « Il est clair que le narcotrafic et le narcobanditisme sont la cause de cette hyperviolence », estime le préfet.
« Nous frappons partout et tout le temps. Nous occupons le terrain. Cette année, c’est 35% de plus de présence sur la voie publique des forces d’ordre et ils ont constaté une hausse de 69% des infractions liées aux stupéfiants », détaille-t-il. « Nous avons attaqué aussi les consommateurs », assure-t-il. Depuis le début de l’année, les amendes les concernant ont augmenté « de 200% ».
Il assure avoir notamment reçu, depuis une dizaine de jours, des renforts du ministère de l’Intérieur, avec « plus d’une trentaine de personnes, dans des unités de forces mobiles » qui sont venues « compléter le dispositif local ». Le préfet a également demandé aux « bailleurs » de sévir, pour « mettre en place des procédures d’expulsion locative pour les trafiquants, pour leurs complices et pour les familles ». Enfin, il veut « mettre en place des actions fortes de fermetures administratives de tous les lieux qui ont des suspicions de blanchiment », comme certaines épiceries de nuit ou certains commerçants.
« L’enjeu est très clair : faire en sorte qu’il n’y ait plus de points de deal permanents à Clermont-Ferrand dans les prochaines semaines et nous y travaillons avec les moyens qui nous ont été mis à disposition par les plus hautes autorités de l’État », conclut Joël Mathurin.