C’était un peu leur rentrée des classes à eux, les joueurs du PSG. Retrouvailles avec la capitale, retrouvailles avec le Parc des Princes… et surtout, retrouvailles avec leurs supporters près de trois mois après une inoubliable célébration au lendemain de la victoire en finale de la Ligue des champions. « Le stade nous a beaucoup manqué, reconnaissait Luis Enrique à la veille de la rencontre. Et nos supporters ! L’ambiance est tellement différente ! On joue depuis dix matchs à l’extérieur. Il est l’heure de profiter. »

Rassemblées dès la fin de journée devant l’entrée principale du Parc des Princes, des centaines d’entre eux trépignaient alors de voir le bus des joueurs du Paris Saint-Germain arriver. « On a hâte de les retrouver, glisse ainsi Gabriel, 18 ans dont dix de supporteurisme en rouge et bleu. C’est le premier match donc c’est important d’être là mais surtout, on a envie de les féliciter. » « Regarde, regarde, y a Barcola ! », lance dans le même temps, juste à côté de lui, un petit garçon installé en hauteur sur les épaules de son papa. Il est 19h15 et les premiers applaudissements résonnent ainsi aux abords du stade.

À quelques mètres de là, Lili-May tient dans sa main de quoi tenter d’interpeller Désiré Doué, son joueur fétiche. « 8 000 km pour te voir » est inscrit sur une pancarte aux couleurs du club. « On vient de la Martinique », glisse Jean-Michel, son papa qui lui a transmis l’amour du Paris SG. « La dernière fois que je suis venu ici, je devais avoir 15 ans, savoure-t-il. On était en vacances en métropole et on a réussi à trouver des places. Ils m’ont vraiment fait vibrer la saison dernière, c’est génial d’être là d’autant plus que c’était un peu inespéré. »

Les anciennes gloires posent avec la Coupe d’Europe

Car comme lors des 165 derniers matchs au Parc des Princes, cette deuxième journée de Ligue 1 face à Angers s’est jouée à guichets fermés avec, petite spécificité, 500 membres du CUP installés en tribune Boulogne, venus faire monter l’ambiance d’un cran et faire résonner en stéréo les chants des supporters.

« L’Europe à nos pieds, les autres clubs français dépités, quel pied de voir Paris triompher », « Aujourd’hui, l’Europe est rouge et bleue » pouvait-on ainsi lire. Les nouvelles recrues ont aussi eu droit à leur mot d’accueil : « Bienvenue Chevalier, Zabarnyi, Marin ». Un message d’ailleurs scruté par l’Ukrainien au début de son échauffement.

Juste avant le début du match, plusieurs légendes du club dont Gregory Van der Wiel, Ludovic Giuly, Patrice Loko, Bernard Mendy, Jérôme Rothen ou encore Dominique Rocheteau, ont pris la pause avec la coupe aux grandes oreilles et le Président Nasser Al-Khelaïfi. Les quelque 45 000 spectateurs ont eu le bonheur de la retrouver après la victoire de Paris (1-0), aux côtés des quatre autres trophées gagnés par Paris la saison dernière. Le « petit dernier », celui de la Supercoupe d’Europe n’a pas dérogé à la règle : amené par le capitaine Marquinhos sur la pelouse, avant d’être portée en triomphe.

Mais rapidement, un autre joueur a capté l’attention du public : Gianluigi Donnarumma. Le gardien italien qui a récemment annoncé malgré lui son départ du club a vécu un grand moment d’émotion, chéri par ses coéquipiers, longuement salué et pas très loin des larmes, au pied de la tribune Auteuil. Lui n’avait sans doute pas vraiment le cœur à la fête.