(Reuters) -Donald Trump a annoncé vendredi que l’Etat américain allait prendre une participation de 10% au capital d’Intel, avec l’accord du géant des puces informatiques, en difficulté, et que d’autres investissements de ce type étaient possibles.
Les détails de cette opération seront communiqués ultérieurement, a dit une source proche du dossier, alors que le président américain devait rencontrer ce vendredi le directeur général d’Intel, Lip-Bu Tan, selon un représentant de la Maison blanche.
Les deux hommes se sont déjà rencontrés le 11 août après que Donald Trump a appelé à la démission du patron d’Intel en raison de ses liens supposés avec des entreprises chinoises.
« Il est arrivé en souhaitant garder son poste et il a fini par nous donner 10 milliards de dollars aux Etats-Unis. Donc nous avons pris 10 milliards de dollars », a dit Donald Trump vendredi.
Au cours actuel de l’action Intel, 10% du capital représentent environ 10 milliards de dollars (8,5 milliards d’euros). Le titre Intel a clôturé vendredi en hausse de 5,5% à 24,80 dollars à la Bourse de New York.
Le groupe ne s’est pas exprimé dans l’immédiat.
Le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a écrit sur X que l’accord avait été scellé. « Les Etats-Unis d’Amérique possèdent désormais 10% d’Intel », s’est-il réjoui, affirmant que l’accord était bon aussi bien pour Intel que pour « le peuple américain ».
Si aucune précision n’a été fournie sur cette somme de 10 milliards de dollars, ce montant équivaut à celui qu’Intel est censé percevoir dans le cadre des prêts accordés par l’Etat fédéral via le CHIPS Act pour contribuer au financement d’usines d’assemblages de puces informatiques aux Etats-Unis.
Cet investissement est le dernier en date d’une série d’accords inhabituels conclus entre les pouvoirs publics et de grandes entreprises aux Etats-Unis depuis le retour de Donald Trump à la Maison blanche. Le gouvernement fédéral américain a ainsi récemment autorisé Nvidia, géant des puces pour intelligence artificielle, à vendre ses modèles H20 en Chine à condition de lui reverser 15% du montant de ces ventes.
(Aditya Soni à Bangalore et David Shepardson, Andrea Shalal et Nandita Bose à Washington, avec Juby Babu à Mexico ; version française Kate Entringer et Bertrand Boucey)
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