En Allemagne, Sven Liebich, ex-chef néonazi condamné à 18 mois de prison pour incitation à la haine, a changé de sexe et demande son incarcération dans une prison pour femmes. Une décision qui crée un scandale politique et sociétal.
Un ancien chef néonazi devenu Marla Svenja
Selon les informations du Figaro, Sven Liebich, 54 ans, figure connue de l’extrême droite allemande, a été condamné en juillet 2023 à 18 mois de prison ferme pour incitation à la haine. Mais l’homme, désormais enregistré à l’état civil comme Marla Svenja, dit se considérer comme une femme et exige de purger sa peine dans une prison pour femmes.
Une figure controversée de l’extrême droite
Ancien chef du groupe néonazi interdit Blood and Honour dans les années 1990, Liebich s’était fait remarquer par ses discours hostiles aux migrants, aux minorités sexuelles et à la communauté LGBT+.
Il a publiquement insulté les participants aux marches des fiertés, qualifiés de « parasites de la société », et affiché son soutien à Vladimir Poutine, tout en s’opposant aux mesures sanitaires contre le Covid-19.
La loi allemande en question
Depuis novembre 2024, le changement de sexe est facilité en Allemagne : une simple déclaration à l’état civil suffit pour obtenir une nouvelle identité. Sven Liebich a profité de cette réforme au début de l’année 2025 pour devenir officiellement Marla Svenja.
Lors de ses dernières comparutions, il est apparu maquillé, en tenue léopard, avec rouge à lèvres et boucles d’oreilles dorées.
Une demande validée par le parquet
Selon le parquet de Halle, il a été décidé que l’ex-néonazi purgerait sa peine à la prison pour femmes de Chemnitz. Une décision qui suscite une vive controverse en Allemagne, où plusieurs responsables politiques dénoncent un possible détournement de la loi.
Une crainte pour la sécurité des détenues
Pour ses opposants, cette démarche ne serait pas sincère mais viserait à tourner en ridicule la législation sur le genre ou à bénéficier de conditions d’incarcération plus favorables.
La députée écologiste Valérie Wilms, elle-même transsexuelle, s’insurge : « Comment peut-on ignorer le sexe biologique et exposer ainsi les femmes détenues à un risque ? »
Le SPD, les libéraux et le ministère fédéral de la Justice réclament également que Sven Liebich purge sa peine dans une prison pour hommes.
Une décision finale attendue
À son arrivée en détention, une commission devra évaluer si sa présence en prison pour femmes constitue un risque pour la sécurité des détenues et du personnel. Si tel est le cas, il pourrait être réaffecté dans un établissement pour hommes.
La décision doit être rendue dans les deux semaines, délai au terme duquel l’ex-néonazi doit se présenter à la prison fédérale.
J’aime ça :
J’aime chargement…
En savoir plus sur Police & Réalités
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Continue Reading