Avec trois réceptions lors des quatre premières journées dont deux face à des clubs repêchés administrativement à ce niveau (Granville ce samedi et Saumur le 6 septembre), les Girondins ne peuvent pas se permettre de gaspiller trop de points, avant de terminer le premier bloc de six matchs à Saint-Malo (13 septembre) et face à Angoulême (20 septembre), aspirants au haut de tableau. Après le nul contre Avranches (0-0) samedi dernier, ne pas battre l’autre équipe normande de la poule aurait des airs de faux départ.
Bruno Irles veut relativiser : « la saison dernière, avoir trois points après quatre journées ne nous a pas empêchés d’être en tête en février. Cette saison, on a eu plus de préparation, on a beaucoup de renouveler, il ne faut pas voir que sur le court terme. La crise serait de ne pas monter en mai. Mais évidemment qu’on a cette exigence, qu’on a envie de lancer la saison pour amener les supporters avec nous, conforter les joueurs dans l’idée qu’on est sur la bonne direction. »
Le fait du match : un effectif toujours diminué
Dans les faits, un seul joueur est indisponible : le défenseur central Nadjib Cissé (entorse du genou). Suspendu contre Avranches, Jean Grillot est de retour et les offensifs blessés de longue date Soufiane Bahassa et Faïssal Mannaï sont intégrés. Mais la semaine a été hachée avec des entraînements perturbés pour Eric Vandenabeele (béquille), Ludéric Etondé (mollet) et Steve Shamal (adducteurs). Et Bahassa et Mannaï doivent encore prendre du rythme.
« Aujourd’hui, ils peuvent nous apporter sur 2, 5 ou 10 minutes. Le staff médical et le préparateur physique ont beaucoup travaillé avec eux mais rien ne remplace la compétition et il leur faudra du temps pour être à leur maximum. Leur retour sera évidemment un vrai plus. J’ai un effectif N2 à 15 joueurs de champ, la semaine dernière il y en n’avait que 11. Je suis content, on est plus avancé que la saison dernière mais on est juste pour l’instant. Ça laisse de la place à des jeunes qui ont montré en préparation, mais le cap reste important. »
Le joueur à suivre : Abou Ba, première
A 27 ans, avec son expérience de Ligue 2, série B italienne, des élites grecques et belges, Abou Ba, qui a terminé capitaine à Villefranche (N1) la saison dernière, apparaît comme un des « papas » du groupe. Il a dégagé beaucoup d’assurance lors d’une semaine d’entraînement qui doit le mener à sa première titularisation après une préparation retardée par une blessure. « Il n’avait pas les jambes pour débuter la semaine dernière. Là il a une semaine de travail de plus, il montre des choses intéressantes. A Bayonne (1-1, en amical), dans un autre rôle, il a souffert physiquement au bout de 15 minutes. Je dois adapter aussi les rôles aux états de forme » dit Bruno Irles.
Ba pourrait ainsi être aligné en sentinelle d’un milieu à trois dans un 4-3-3 hybride et venir s’intercaler entre les deux centraux en phase defensive.
L’adversaire : Granville a bien changé aussi
Quatorzième et relégué sportivement la saison dernière, Granville a gardé sa place en N2 suite aux relégations administratives. L’équipe qui a démarré par un nul 0-0 contre le promu Chauray n’a pas grand-chose à voir avec celle battue par les Girondins le 10 mai (3-2) : neuf titulaires différents, seuls quatre rescapés dans le groupe de 16, un nouveau système (3-4-3 contre 4-4-2).
« Ils méritent d’être à ce niveau. C’est un club sérieux, ils ont beaucoup travaillé la saison dernière pour essayer de corriger ce qui leur manquait. J’aime beaucoup ce qu’ils font collectivement depuis cet été. Cette équipe est agréable et va poser des problèmes, même s’ils cherchent encore à améliorer certains postes » dit Bruno Irles.