À Lyon, un animateur du Crous de 25 ans a été condamné à un an de prison ferme pour avoir menacé de violer et d’égorger la préfète du Rhône, tout en faisant l’apologie du terrorisme. Retour sur un procès glaçant.

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Un an de prison pour des menaces glaçantes

Selon les informations d’Actu.fr, le tribunal correctionnel de Lyon a condamné, jeudi 21 août 2025, un jeune homme de 25 ans à un an d’emprisonnement ferme pour des menaces particulièrement violentes visant Fabienne Buccio, préfète du Rhône.

L’accusé, identifié comme Driss, avait promis de « violer » et « d’égorger comme un mouton » la représentante de l’État, tout en appelant à commettre des attentats en France.

Des mails inquiétants et l’apologie du terrorisme

Entre le 23 et le 24 juin 2025, Driss a envoyé de multiples messages électroniques à la préfecture du Rhône.

Outre des menaces de mort contre la préfète et sa famille, il y faisait l’apologie de Daesh, des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly, accompagnant ses propos d’images de tortures et de croix gammées.

D’autres institutions – parmi lesquelles l’Élysée, le parquet de Saint-Étienne et des tribunaux – ont également reçu des messages similaires.

Une interpellation au Vinatier

Fait troublant, c’est lui-même qui a fini par alerter la police. Après plusieurs appels à Police Secours, il a contacté directement le commissariat de Lyon, indiquant qu’il se trouvait à l’hôpital psychiatrique du Vinatier, où il a été interpellé.

Un animateur instable, suivi en psychiatrie

Ancien animateur en service civique au Crous, Driss était suivi depuis longtemps par un psychiatre pour un trouble de la personnalité borderline.

À l’audience, il a expliqué que sa colère avait explosé après avoir appris le mariage d’un cousin qu’il accuse de l’avoir agressé sexuellement dans son enfance. « Je voulais juste l’effrayer… puis j’ai regretté », a-t-il déclaré, sans parvenir à justifier ses actes.

Déjà condamné pour menaces

Ce n’était pas une première : le jeune homme avait déjà écopé de trois condamnations pour outrages et menaces de mort contre des magistrats, avant d’être libéré conditionnellement en 2023.

Un suivi socio-judiciaire obligatoire

Si le tribunal a relaxé Driss pour ses appels téléphoniques, jugés insuffisants pour caractériser une infraction, il l’a reconnu coupable de toutes ses autres menaces.

Il devra purger un an de prison, puis sera soumis à un suivi socio-judiciaire de cinq ans, assorti d’une obligation de soins. En cas de non-respect, il risque deux années supplémentaires derrière les barreaux.

Son téléphone et sa tablette, utilisés pour envoyer ses messages, ont été confisqués.

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