Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce jeudi 21 août, au 1.275e jour du conflit.
Le fait du jour
Si une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pour mettre fin à la guerre tente de s’organiser, la Russie ne semble pas y mettre du sien. D’importantes frappes de drones et missiles russes ont touché plusieurs villes de l’ouest de l’Ukraine tôt jeudi, causant un mort à Lviv et plus d’une dizaine de blessés dans la région, ont annoncé les autorités locales. Des dizaines de bâtiments résidentiels ont également été touchées.
« L’ennemi a attaqué avec 614 armes de frappe aérienne », a indiqué l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram, assurant avoir abattu 546 drones et 31 missiles. Volodymyr Zelensky a également indiqué que « le regroupement de troupes ennemies est en cours » à Zaporijjia. Selon le dirigeant ukrainien, Moscou transfère vers cette zone ses forces depuis la région russe de Koursk.
La réponse de la France ne s’est pas fait attendre. Ces frappes « illustrent l’absence de volonté de la Russie de s’engager sérieusement en faveur de pourparlers de paix », a affirmé un porte-parole de la diplomatie française. Elles « témoignent une fois de plus de la nécessité de mettre fin aux tueries, et donc de la nécessité de maintenir et de renforcer la pression sur la Russie », estime-t-il.
« Alors que la Russie se dit prête à négocier, elle poursuit dans le même temps ses attaques meurtrières sur le territoire ukrainien », soit les frappes « les plus massives depuis un mois », selon ce porte-parole.
La déclaration du jour
« Je pense que nous devons aider si c’est nécessaire pour arrêter la guerre et les tueries mais je crois que nous devrions attendre, et le président attend certainement, que l’Europe joue le premier rôle »
Le vice-président américain, J.D. Vance, a averti les Européens qu’ils devraient supporter « la plus grande part du fardeau » pour l’Ukraine au moment où la question des garanties de sécurité apportées par les Occidentaux à Kiev se trouve au cœur des tractations diplomatiques. En cause : « C’est leur continent, leur sécurité », a fait valoir J.D. Vance, lors d’une interview diffusée sur Fox News.
« L’Ukraine veut être sûre qu’elle ne sera pas envahie de nouveau par la Russie », a grossièrement résumé JD Vance. Et d’ajouter : « Les Russes veulent certaines parties du territoire, la plupart d’entre elles qu’elles occupent, mais d’autres non. »
La tendance
Dans l’avancée des négociations, il semblerait qu’entre l’Ukraine et la Russie il y en ait un plus optimiste que l’autre. Moscou avait rappelé, mercredi, que la rencontre entre les deux dirigeants est toujours soumise à de nombreuses conditions. Ce jeudi, Volodymyr Zelensky a assuré qu’une rencontre avec Vladimir Poutine « sera possible après avoir déterminé les grandes lignes d’un accord avec les Occidentaux sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine », mentionnant la Suisse, l’Autriche et la Turquie comme pays pouvant accueillir cette réunion.
« Nous voulons parvenir à une compréhension de l’architecture des garanties de sécurité d’ici sept à dix jours. Et sur la base de cette compréhension, nous avons l’intention d’organiser une réunion trilatérale » incluant le président américain Donald Trump, a précisé le dirigeant ukrainien.
Retrouvez notre dossier sur la guerre en Ukraine
Concernant le lieu mystère de cette rencontre, et après avoir logiquement refusé Moscou, il a avancé : « Nous estimons qu’il est juste […] que la rencontre ait lieu dans une Europe neutre. » Il a également souligné que tenir cette réunion à Budapest « n’est pas facile » vu le rapprochement entre la Hongrie et la Russie.
De son côté la Russie ne semble pas aborder les négociations du même œil. Sergueï Lavrov, lui, a estimé : « Le régime ukrainien et ses représentants […] montrent avec toute évidence qu’ils ne sont pas intéressés par un règlement juste et durable. »