Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a jugé vendredi qu’il était temps de déterminer si la paix était « faisable » en Ukraine.Au lendemain de réunions à Paris entre Américains, Européens et Ukrainiens, il a affirmé que les États-Unis avaient « d’autres priorités ».Et que Washington pourrait « passer à autre chose » si le dossier n’avançait pas.

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Ukraine : 4ᵉ année de guerre

Début de retrait des États-Unis sur le dossier ukrainien ? Au lendemain de réunions à Paris entre Américains, Européens et Ukrainiens, le secrétaire d’État Marco Rubio a estimé, devant quelques journalistes ce vendredi 18 avril, qu’il était temps « de déterminer dans les prochains jours » si la paix est « faisable ou non » dans le conflit russo-ukrainien. Le chef de la diplomatie de Donald Trump a également assuré que si cette paix n’était pas possible, « nous devons passer à autre chose » car « les États-Unis ont d’autres priorités ».

La guerre entre la Russie et l’Ukraine est la guerre de Biden, pas la mienne

Donald Trump

Marco Rubio a remis les Européens au centre du jeu, estimant que « le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne peuvent nous aider, faire avancer les choses et nous rapprocher d’une résolution », et assurant avoir trouvé « leurs idées très utiles et constructives« , lors de ses discussions la veille avec les alliés de Kiev à Paris. Et le secrétaire d’État d’asséner : « À la marge, nous serons prêts à aider quand vous serez prêts à la paix, mais nous n’allons pas poursuivre cet effort pour des semaines et des mois », rappelant que cette guerre, déclenchée en février 2022 par l’invasion russe de l’Ukraine, « se déroule sur le continent européen ».

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a effectué un rapprochement spectaculaire avec Vladimir Poutine alors que les négociations de paix piétinent. S’il avait promis de mettre fin au conflit, ayant même assuré être capable d’obtenir un cessez-le-feu dans les 100 premiers jours de son mandat – soit d’ici à la fin du mois d’avril –, il semble désormais prendre ses distances avec la résolution de la guerre.

Le président américain a même commenté, en début de semaine, sur son réseau Truth Social : « La guerre entre la Russie et l’Ukraine est la guerre de Biden, pas la mienne ». Preuve encore de la difficulté des négociations autour d’une trêve entre les deux pays : en pleines discussions de paix, de nouvelles frappes russes ont visé dans la nuit de jeudi à vendredi plusieurs grandes villes d’Ukraine, faisant au moins deux morts et 40 blessés, selon les autorités ukrainiennes. Le 13 avril dernier, deux missiles russes ayant frappé la ville de Soumy, dans le nord-est du pays, ont aussi fait 35 morts.

A.B. avec AFP