DÉCRYPTAGE – Le futur ministre de la Défense Boris Pistorius semble épouser la politique de prudence de son ancien gouvernement.
Un mois après avoir conclu avec la CDU un accord historique pour réarmer l’Allemagne et aider l’Ukraine, le SPD hésite à concrétiser ses engagements militaristes. C’est justement l’homme qui passait pour un faucon au sein du gouvernement Scholz, le ministre de la Défense Boris Pistorius, appelé à être reconduit dans ses fonctions, qui incarne aujourd’hui le malaise des sociodémocrates, traditionnellement pacifistes. À quelques semaines de l’entrée en fonction du chancelier conservateur Friedrich Merz, prévue le 6 mai au Bundestag, volontiers dépeint comme un va-t-en-guerre, ses alliés de gauche rechignent à lui donner un blanc-seing.
Dans le cadre d’une consultation interne, ces derniers sont appelés à entériner l’accord de coalition présenté le 9 avril, qui prévoit notamment de « soutenir l’Ukraine à tous les niveaux » et de s’endetter sans contrainte pour financer les efforts de défense du pays face à une Russie menaçante. Un non des « Rouges » signifierait une chute avant terme…
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