Par
David Goudey
Publié le
22 août 2025 à 18h20
Ce n’est pas le titre de Jacques Dutronc, à l’évidence, que les baby-boomers ou ses plus jeunes fans retiennent de sa discographie. Pas la chanson dont on a bien du mal à se débarrasser du refrain, comme un chewing-gum colle à la semelle.
En 1970, lorsqu’À La Queue-les-Yvelines (« les », alors que « lez » aurait été plus exact) arrive sur les ondes, le dandy au cigare est déjà au sommet. L’essentiel de ses monuments (Et moi, et moi, et moi ; Les Play-Boys ; Les Cactus ; Il est cinq heures Paris s’éveille ; Fais pas ci, fais pas ça), dévoilés entre 1966 et 1968, sont déjà derrière lui.
Une traversée du département à coups de jeux de mots
Pour cette traversée amusante et très rock’n’roll des Yvelines, et tout en jeux de mots («Tu te ré-Jouy-en-Josas » ; « J’aime ta cuisse un peu Maulette »…), pas tous forcément bien sentis, Jacques Dutronc et son parolier attitré Jacques Lanzmann font toujours la paire.
On vous épargnera une liste à la Prévert des communes (14 au total), citées ou suggérées («Tu es mon amante, ma jolie »), que « la vieille canaille » mitraille en moins de 2 minutes et 40 secondes chrono.
« Yvelivelines, je t’aime Yvelines »
Et tant pis si, au hasard de son chemin, il pense être toujours dans le 78 lorsqu’il s’égare à L’Isle-Adam et Goussainville (dans le Val-d’Oise bien sûr). Peut-être n’a-t-il pas eu encore le temps de se familiariser précisément avec les frontières de ce nouveau département, né officiellement administrativement le 1er janvier 1968 après le démembrement de la Seine-et-Oise…
On lui pardonne en fait bien volontiers cette petite « infidélité » car, finalement, il le déclare sans l’ombre d’un doute : « Yvelivelines, je t’aime Yvelines […] Tu es tellement demandée. Tellement fouillée et traversée. Que pour te prendre sur mon Épône (épaule). Je fais La Queue- [dans]-les-Yvelines. »
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