BERTRAND GUAY / AFP
Le bord de Seine à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), où quatre corps ont été retrouvés le 13 août dernier.
FAITS DIVERS – Les enquêteurs avancent et l’étau se resserre autour du principal suspect. Le 13 août, un corps flottant dans la Seine avait été repéré par un passant à Choisy-le-Roi. Sauf qu’en inspectant la zone, les sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre avaient découvert trois autres corps immergés.
Depuis, un homme a été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête ouverte pour « meurtres en concours ». Et ce vendredi 22 août, des sources concordantes du Figaro et de l’AFP confirment que ce vingtenaire arrêté mercredi est soupçonné de « l’ensemble des meurtres » depuis le début de l’enquête.
Avec ces nouvelles révélations, Le HuffPost fait le point sur les deux enquêtes ouvertes dans le Val-de-Marne et confiées à la Brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.
· Soupçonné des quatre meurtres
Arrêté mercredi, l’individu entendu par les enquêteurs de la Brigade criminelle est bel et bien mis en cause pour « l’ensemble des meurtres depuis le début », a indiqué une source proche du dossier à l’AFP. Sollicité pour savoir les faits que recouvre la garde à vue de cet homme, le parquet de Créteil a toutefois indiqué que « tant que les mesures de garde à vue sont en cours, (il) ne s’exprimera pas sur ce dossier ».
Il est soupçonné de quatre homicides « depuis le début puisqu’il a été placé en garde à vue pour meurtres en concours », souligne de son côté la source de l’AFP. Le chef de meurtres en concours signifie en effet que les soupçons se portent sur un « concours d’infractions » : autrement dit le ou les meurtres ont pu être commis par une personne suspectée d’autres faits pour lesquels il n’a pas été définitivement condamné.
Ce chef d’accusation permet également de prolonger la garde à vue jusqu’à 96 heures, raison pour laquelle l’homme soupçonné des quatre meurtres est toujours sous le régime de la garde à vue ce vendredi soir.
· L’intriguant profil du principal suspect
Des zones d’ombre persistent à ce stade autour de l’identité de cet homme, « officiellement » âgé de 24 ans. En cause ? Des « incertitudes » autour de son âge exact et de sa nationalité, comme l’indique cette même source. Contacté, son avocat, Me Antoine Ory, n’a pas souhaité commenter à ce stade.
Le Figaro et Ici avancent qu’il aurait déclaré être né à Oran, en Algérie, mais résiderait en France depuis trois ans. Il vivrait depuis de « petits boulots non déclarés sur les marchés ou dans le bâtiment ». Le Figaro précise aussi qu’il serait déjà connu des services de police − uniquement pour des délits mineurs − et que des effets personnels des victimes ont été retrouvés près d’un campement où le suspect avait l’habitude de dormir. Campement qui serait situé non loin du lieu de découverte des quatre corps. Ce qui expliquerait pourquoi il est le principal suspect à ce stade de l’enquête.
· Deuxième garde à vue
Depuis jeudi, un autre homme se trouve en garde à vue. Jusqu’ici aucune précision n’avait encore été apportée sur de potentiels liens entre cette seconde garde à vue et la première. Mais selon Le Figaro et Le Parisien, il serait soupçonné d’avoir un lien avec le premier suspect. Ainsi qu’avec le campement évoqué plus tôt.
Les gardes à vue des deux hommes sont toujours en cours ce vendredi soir, comme l’indique le parquet à nos confrères.
· Un seul corps identifié
Du côté des victimes, l’enquête tâtonne encore. Seule l’une des victimes a été identifiée à ce stade, un homme âgé d’une quarantaine d’années et domicilié dans le Val-de-Marne.
« De nombreux examens techniques (notamment médico-légaux) et investigations sont en cours afin notamment d’établir l’identité des trois défunts non identifiés, mais aussi les circonstances et la date de décès de l’ensemble des corps retrouvés », précisait le parquet samedi.
Dans ce dossier, le ministère public a indiqué que deux des quatre corps retrouvés dans le fleuve présentaient des « lésions de violences », sans précision sur la présence ou non de telles lésions sur les deux autres corps.
En revanche, on en sait plus sur la zone de découverte des corps, proche du squat du suspect, qui se trouve à quelques centaines de mètres d’un lieu fréquenté le soir pour des rencontres homosexuelles, comme l’indiquent Ici et Le Parisien.