Par
Thomas Martin
Publié le
23 août 2025 à 6h24
Plus de risques de séparations en fonction de son niveau de vie ? C’est que ce que fait notamment ressortir une récente étude de l’Insee concernant Paris et l’ensemble de l’Île-de-France. Si chaque année, entre 2014 et 2020, 2,7 % des couples franciliens liés par un mariage ou un pacte civil de solidarité (Pacs) ou vivant en union libre se sont séparés (hors veuvage), soit 76 300 couples environ, ces ruptures concernent un peu plus souvent les individus dont le niveau de vie avant la rupture était bas.
Les personnes vivant en union libre davantage touchées par les séparations
Chez ces derniers, le taux de séparation dépasse les 3%. « Ainsi, près de la moitié des séparations concernent les individus modestes et les plus modestes, contre un septième pour les plus aisés », note ainsi l’Insee. Et précise : « cette fréquence plus importante des séparations parmi les moins aisés s’observe quel que soit le type d’union rompue ».
L’écart est particulièrement marqué entre les plus modestes et les plus aisés en ce qui concerne les unions libres : « parmi les personnes vivant en union libre (union la plus fréquemment dissoute), les séparations touchent 14 % des plus modestes, mais seulement 8 % des plus aisées ».
Au-delà de la situation financière des couples, l’explication est peut-être à chercher davantage du côté de l’âge. « Les personnes aux plus hauts niveaux de vie sont en moyenne plus âgées et plus avancées dans leur parcours de vie, indique l’Insee. Or, quel que soit le niveau de vie initial, la part des séparations diminue avec l’avancée en âge : 8 % des plus jeunes (18 à 29 ans) se séparent, contre 4 % des trentenaires, 3 % des quadragénaires et des quinquagénaires et 2 % des personnes âgées de 60 ans ou plus ».
Au-delà de 40 ans, le taux de séparation des plus aisés est plus faible que celui des plus modestes, alors qu’en deçà, il est équivalent.
Le niveau de vie des plus aisés davantage touchés en cas de rupture
Si les couples modestes sont donc davantage touchés par les séparations, leur niveau de vie semble moins en pâtir. « Les conséquences financières induites sont plus marquées pour les individus avec de hauts niveaux de revenus, souligne l’Insee. Les plus aisés voient en moyenne leur niveau de vie baisser de 21 % contre 11 % pour l’ensemble des personnes séparées ».
Les personnes les plus modestes (niveau de vie inférieur à 17 100 euros) voient leur niveau de vie médian augmenter légèrement après une séparation, passant de 13 000 euros annuels avant la séparation à 13 800 euros l’année suivante. « Cette évolution s’explique principalement par une hausse du salaire liée à un retour à l’emploi ou à une augmentation du temps de travail, mais aussi parfois par le versement d’une pension alimentaire en cas de garde d’enfants », précise l’Insee.
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Pour les autres individus séparés (niveau de vie supérieur à 17 100 euros), c’est une baisse de leur niveau de vie médian qui s’observe, allant de 1 500 euros à 10 800 euros par an : « plus le niveau de vie initial est élevé, plus la baisse du niveau de vie est importante. Elle atteint même 21 % pour les individus les plus aisés ».
A noter que quel que soit le niveau de vie initial, les femmes sont plus touchées que les hommes.
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