À 72 ans,
Michel Boujenah continue de conjuguer passion de la scène et
direction artistique du
festival de Ramatuelle. Mais si l’acteur et
humoriste garde le feu sacré, il a aussi traversé des
tempêtes médiatiques. En cause, certaines prises
de parole après le
7 octobre qui lui ont valu des appels au
boycott et une vague de critiques sur les réseaux
sociaux.
Joint par Le Parisien, l’artiste confie avoir appris à se
protéger. Visé personnellement, il dit avoir été bouleversé par
l’importance des attaques. Et c’est en partie grâce aux
mots de son fils qu’il tente désormais de garder ses
distances avec la fureur des réseaux. « Aujourd’hui, je n’aspire qu’à la paix… C’est
tellement mieux, put*in ! » lâche-t-il, lucide et désabusé.
Michel Boujenah face aux
critiques et aux réseaux sociaux après le 7 octobre
L’acteur de Trois hommes et un couffin ne cache pas
combien les critiques l’ont ébranlé. Lui qui prône la paix se dit
pourtant souvent pris pour cible, notamment sur Internet.
« J’ai tellement pris ces
derniers temps sur les réseaux. C’est le café du
commerce multiplié par un milliard. Avant, il y avait un
mec bourré au coin du bar, maintenant, ils sont des millions sur
Instagram, Facebook, X… », confie-t-il.
Une comparaison qui illustre
le malaise qu’il a ressenti face aux jugements permanents. Habitué
depuis des décennies aux salles pleines, l’ex-compagnon d’Isabelle,
la mère de ses enfants, mesure combien la parole d’un artiste peut
être mal interprétée, surtout quand l’actualité est dramatique.
Dans ce contexte, chaque mot compte, et il reconnaît avoir dû
apprendre à peser les siens.
Le
précieux conseil de son fils pour gérer le boycott
C’est finalement au sein de sa
famille que Michel Boujenah a trouvé une manière de se protéger.
Son fils lui a glissé une recommandation qu’il applique désormais :
« Papa, quand tu veux dire un
truc, écris-le, mets-le dans tes spectacles, ça
t’évitera de dire des conneries parce que tu y auras réfléchi
avant. » Un conseil simple, mais précieux, qui l’aide à prendre
du recul avant de s’exprimer publiquement.
L’humoriste admet que cette
méthode lui permet de canaliser ses émotions et d’éviter les
débordements. Son credo est désormais clair : continuer de
divertir, d’émouvoir et de transmettre des messages à travers ses
spectacles, sans se laisser happer par la
violence verbale des réseaux. « Aujourd’hui, je n’aspire qu’à la
paix« , répète-t-il, convaincu que l’art reste son
meilleur terrain d’expression.