TRIBUNE – Avec près de 100 millions de touristes internationaux par an, la France est le pays le plus visité au monde. Un succès dont on pourrait se gargariser, si la présence massive de voyageurs n’annulait pas le charme du lieu qui les attire, souligne l’essayiste franco-belge.

Auteur de « Risquer la prudence. Une pratique de la sagesse antique » (Gallimard, 2025).

Tongs, guide à la main, air égaré : pas de doute, nous reconnaissons immédiatement le touriste. La France en regorge. Oubliées, les années de plomb du Covid. L’Hexagone est redevenu le pays le plus visité au monde, avec près de 100 millions de touristes internationaux l’an dernier, tandis que 2025 s’annonce comme une nouvelle année record.

Des mouvements de révolte émanant des populations des centres-villes (Venise, Barcelone, Athènes) qui se sentent dépossédées de leur existence naissent en Europe. Des milliers de manifestants ont défilé en juin dernier en Espagne, au Portugal et en Italie pour dénoncer les conséquences d’un « hypertourisme ». Paradoxe : les mêmes populations qui tirent profit de la manne souffrent de sa source. Le tourisme en soi, comme mouvement de curiosité, est une chose enrichissante. Mais, comme phénomène de masse, il est une force de destruction. Le problème…

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Le Figaro

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