Donald Trump a annoncé vendredi son intention d’envoyer des forces de l’ordre fédérales à New York et Chicago, deux des plus grandes villes démocrates du pays. « Chicago, c’est la pagaille », a lancé le président républicain, accusant le maire Brandon Johnson d’« incompétence ». Selon lui, les habitants de la métropole de l’Illinois l’appelleraient à l’aide : « De magnifiques femmes afro-américaines disent : « S’il vous plaît président Trump, venez à Chicago ». » Le chef de l’Etat a aussi promis que « New York suivra », assurant vouloir « rendre nos villes très, très sûres ».
Ces déclarations ont immédiatement suscité des réactions indignées. Le gouverneur démocrate de l’Illinois, JB Pritzker, a dénoncé une dérive autoritaire, rappelant sur X que « les gens ne demandent PAS qu’un pouvoir autoritaire s’empare des principales villes » américaines.
Washington sous haute tension
Cette annonce survient alors que Washington vit déjà sous la présence massive de la Garde nationale. Plus de 1.900 soldats y sont déployés depuis dix jours, certains postés devant leurs blindés près de la gare centrale ou du National Mall. Un responsable du Pentagone a précisé que ces militaires seraient bientôt « en mission avec leurs armes de service », suivant les ordres du ministre de la Défense Pete Hegseth.
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Donald Trump a justifié ce dispositif exceptionnel en affirmant que Washington est « envahie par des gangs violents » et doit être « nettoyée ». Mais la maire Muriel Bowser réfute ce diagnostic : selon elle, le taux de criminalité est actuellement « à son plus bas niveau depuis 30 ans ». Malgré ces contestations, la capitale, qui n’appartient à aucun Etat et dispose d’un statut particulier, a dû se soumettre à la décision présidentielle de placer le maintien de l’ordre sous l’autorité fédérale.