Déformation professionnelle oblige, on a tout de même évoqué, en prologue, l’actualité sportive de Sara Brentcheneff. Une discussion bienvenue puisque l’amateur de 17 ans est tout juste revenue d’un voyage aux États-Unis, pour visiter une université américaine : un plan de secours au cas où elle ne passerait pas professionnelle dans les prochaines années. Si elle a souhaité garder le nom de la faculté secret, elle a involontairement laissé passer un indice en justifiant sa fatigue du jour : « c’est la faute des 9 heures de décalage horaire. » Le point de chute se situerait donc sur la côte Ouest ! D’ici là, la Lyonnaise continue son petit bout de vie avant de reprendre la compétition en septembre. Dans sa région d’adoption, la lauréate sur le Ladies European Tour Access Series et vice-championne d’Europe par équipes à Chantilly se prélasse donc chez elle, passant son temps à dormir et manger. Mais bientôt, il faudra refaire la valise, chose qui lui déplaît grandement.
Alors, comme ça, on n’aime pas faire sa valise ?
Ah non, c’est un cauchemar. En fait, rien que le fait de devoir choisir quoi prendre dans l’armoire, c’est relou. Surtout que je finis par prendre toujours les mêmes vêtements. Faut peut-être que je bosse avec un préparateur mental sur ça parce qu’à chaque fois je perds deux heures à me demander s’il va faire chaud ou froid, ensuite je fais une pause, et puis je me mets à scroller sur Tik Tok pendant vingt minutes… D’ailleurs, je vais peut-être commencer à chercher une vidéo tutoriel pour être plus efficace.
Entre vivre uniquement avec des animaux ou uniquement avec des humains, tu choisirais quoi ?
Je garde les animaux. Parce qu’ils parlent pas au moins. J’aime pas les gens qui parlent trop ! Et puis j’ai des animaux, donc…
« Des animaux », ça veut dire beaucoup ?
J’ai un berger allemand, deux petits chats et deux tortues. Le chien s’appelle Indien et les chats, Gribouille et Chatouille. À la base, Gribouille est mon chat, et Chatouille celui de mon père. Mais il y a eu de la corruption dans la famille et depuis un certain temps, Gribouille ne vient plus vers moi mais va vers mon père. Je n’ai plus le droit au câlin quand je rentre chez moi, je suis dégoûtée. Alors que, en plus, mon père n’aimait pas les chats à la base, c’est un scandale. Et puis les tortues… elles n’ont pas de nom. En même temps, elles parlent pas, elles bougent pas, elles servent pas à grand chose – j’ai du mal à comprendre le concept de cet animal ; ça ne fait rien, ça mange de la salade et rien d’autre.